Les stratèges sont nombreux à suivre de près l’évolution de l’emploi aux Etats-Unis. Tant que le marché de l’emploi s’améliore, même si peu, la Bourse américaine a un point d’appui, puisque la consommation représente 70 % de l’économie américaine, disent-ils.
Des courbes comparant côte à côte l’indice S&P 500 aux données hebdomadaires des nouvelles demandes de prestations d’assurance-chômage montrent en effet une forte corrélation entre les deux.
Or, si à première vue, la baisse annuelle de 7,9 % des nouvelles demandes hebdomadaires de prestations d’assurance-chômage (au 9 juillet) par rapport à l’an dernier est encourageante, la situation de l’emploi par rapport à une « année de reprise « normale telle que 2005 révèle à quel point l'emploi se porte mal, indique Richard Hastings, stratège, économie et consommation, chez Global Hunter Securities, en Californie.
« Les investisseurs cherchent des indicateurs qui valideront que le ralentissement économique tire à sa fin. Nous croyons plutôt que le véritable portrait de l’emploi se détériore encore » , écrit-il dans une note publiée le 15 juillet.
Selon M. Hastings, l’ajustement saisonnier des nouvelles demandes de prestations masque notamment l’effet des mises à pied par les états américains, qui ne sont pas temporaires et qui s'accéléreront au cours des prochains mois.