La Chine et l’inflation des aliments sous surveillance
« La Bourse de Toronto n’est plus une aubaine, son multiple d’évaluation avant grimpé de 13,5 à 15,2 les bénéfices prévus dans 12 mois, mais les actions canadiennes sont encore attrayantes par rapport aux obligations », dit-il.
Le stratège reconnaît toutefois qu’il faudra que l’économie mondiale s’accélère comme prévu, que celle de la Chine prenne du mieux et que la cadence d’embauches se poursuive au États-Unis pour que les prévisions canadiennes de bénéfices tiennent la route.
M. Marion croit que la Chine se porte mieux que certaines des plus récentes données sur les exportations ne le laissent croire. Il attribue la chute de 45 % des exportations chinoises en février aux distorsions du Nouvel an chinois et à la surveillance accrue des autorités concernant la surfacturation.
Le stratège se dit rassuré par la hausse de 10,6 % des importations chinoises en janvier et en février et par le nouvel effort d’urbanisation du gouvernement.
Plus la population chinoise s’urbanise, plus elle augmente son niveau de vie, ce qui devrait aider le pays à soutenir sa cadence économique actuelle, pendant qu’elle transite d’une économie dépendante de l’investissement et des exportations, vers la consommation et les services, explique M. Marion.
«Le pays peut aussi utiliser son bilan pour compenser le frein à l'économie qu'entraîne le désendettement du secteur industriel », ajoute le stratège.
La Chine ne veut pas assouplir sa politique monétaire afin de ne pas alimenter la spéculation, mais les autorités devraient abaisser le ratio obligatoire sur les réserves des banques pour faciliter le prêt, prévoit M. Marion
M. Marion surveille aussi le rebond de 15 % l’inflation alimentaire depuis le début de l’année, pour s’assurer qu'elle ne devienne pas une menace ni pour la politique monétaire accommodante des banques centrales ni pour la croissance mondiale.