Les taux étant près de zéro un peu partout dans le monde, la masse monétaire ou l’argent en circulation est devenu un indicateur plus fiable pour la future direction des actions.
Et puisque que la croissance annuelle de la masse monétaire mondiale s’est accélérée de 6 à 8 % depuis trois mois, c’est de bon augure pour les actions mondiales en particulier en Europe, d’ici la fin de l’année, affirme la firme Barclays.
En moyenne, il y a un décalage de six mois entre une hausse de la masse monétaire et l’appréciation de la Bourse, depuis la crise de 2008.
Le point de bascule semble être de 4 %, depuis 30 ans. Lorsque la masse monétaire s’accroît de moins de 4 %, les actions vivotent, avec un rendement moyen négatif de 1,5 %.
Lorsque la masse monétaire croît de plus de 5 %, les gains moyens passent à 11,4 %, précise Ian Scott, stratège de Barclays, dans une note.
Bond de 10 % de la masse monétaire
Puisque c’est en Europe où la masse monétaire augmente le plus depuis six mois, c’est là que les perspectives sont les meilleures pour les actions, fait valoir le stratège.
Pour les six mois terminés en mars, la masse monétaire s’est accrue à un rythme annuel de 10 % en Europe.
D’ailleurs, le programme de rachat d’obligations par la Banque centrale européenne (BCE), amorcé en mars, s’active ces mois-ci avant que les vacances estivales des négociateurs ne ralentissent les échanges dans le marché obligataire.
Déjà, les actions européennes performent mieux que leurs cousines américaines depuis le début de l’année.
En monnaie locale, l'indice MSCI Europe a gagné 12,4 %, par rapport à 3,4 % pour le S&P 500 américain et à 3,3 % pour le S&P/TSX torontois.
Cette avancée devrait se poursuivre et profiter surtout aux banques et aux titres qui profiteront d’une économie mondiale plus forte, dans les secteurs de la consommation discrétionnaire, industriel et des matériaux.
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