BLOGUE. Maintenant que le S&P 500 a déjà rebondi de 23 % depuis octobre, les gestionnaires de portefeuille mondiaux redeviennent plus optimistes, révèle le plus récent sondage des gestionnaires de Bank of America Merrill Lynch.
Bien que la crise de dettes souveraines en Europe demeure en tête des facteurs de risque, les 202 gestionnaires sondés par Bank of America Merrill Lynch du 3 au 9 février, augmentent la place qu’ils accordent aux actions. Le bond est le plus important depuis le début de 2011.
En effet, un peu plus du quart des gestionnaires sondés surpondèrent les actions en portefeuille, par rapport à une proportion de 12 %, un mois plus, tôt.
Les professionnels diminuent aussi l’encaisse en portefeuille : 13 % des gestionnaires surpondèrent l’encaisse en février, par rapport à 27 %, il y a un mois.
« Le meilleur indicateur du retour de l’appétit du risque est le déplacement des gestionnaires des industries stables aux industries plus tributaires de l’économie et leur position neutre dans les banques européennes, alors qu’ils les évitaient auparavant », indique Gary Baker, stratège en chef, actions européennes, de Bank of America Merrill Lynch.
Ainsi, 12 % des gestionnaires européens évitent les banques, par rapport à une proportion de 50 % en janvier.
Aussi, 11 % des gestionnaires estiment que l’économie mondiale s’améliorera d’ici 12 mois, alors que 27 % d’entre eux voyaient l’économie se détériorerait, il y a un mois.
Près du tiers des gestionnaires estiment que l’accès aux liquidités s’est amélioré. comparativement à une proportion de seulement 7 %, en janvier. Il s’agit du plus fort bond depuis octobre 2007.
« Le flot des liquidités soutient le mouvement haussier. Les données économiques doivent toutefois s’améliorer davantage pour que la reprise soit durable », dit Michael Harnett, stratège mondial, actions, de Bank of America Merrill Lynch.
Les gestionnaires comptent rassasier leur appétit dans les marchés émergents. Quelque 44 % des gestionnaires sondés surpondèrent les marchés émergents, par rapport à 20 %, en janvier.
De plus 85 % des actionnaires estiment que la Chine réussira à manœuvrer un atterrissage en douceur pour son économie, en 2012.
Il est toujours étonnant de constater à quel point les « pros » se laisse aussi bercer par la conjoncture, quand ils élaborent leur stratégie de portefeuille.
Espérons que leur nouvel optimisme n’est pas un indicateur à contre-courant pour les marchés.