Rattrapage nécessaire
Plusieurs ingrédients sont réunis pour nourrir cet optimisme prudent : les entreprises ont des bilans encore bien garnis de liquidités et les banques assouplissent leurs conditions de prêts au moment où les biens durables, les équipements de fabrication et les voitures doivent être remplacées, cinq ans après la crise.
Joe Carson, économiste d’AllianceBernstein, s’attend aussi à ce que le phénomène prenne plus d’ampleur et s’étende à plus d’industries et d’entreprises.
Après le rebond de la construction résidentielle et de la production d’automobiles, les grands groupes industriels tels que Boeing augmentent la cadence de leur production, ce qui aura un effet domino chez ses fournisseurs tels que Pratt & Whitney ou encore Nucor.
Standard & Poor’s évalue que l’Amérique du Nord s’appropriera 36 % des dépenses en capital mondiales des sociétés non financières en 2013, un sommet en dix ans.
United Technologies produit plus de moteurs d’avions pour s’ajuster à la cadence de Boeing par exemple. Les nouvelles commandes pour ses ascenseurs Otis augmentent grâce à un regain de la construction non résidentielle.
General Motors prévoit investir 16 milliards de dollars dans ses usines américaines d’ici 2016 pour répondre à la demande, obligeant ses fournisseurs, qui fonctionnent déjà à 80 % de leur capacité, à suivre la cadence.