Sommets : pas un danger en soit
En soit, un début d’année en lion n’est pas un gage de cassure ensuite.
Le S&P 500 a connu 25 trimestres de gains de plus de 10 %, depuis 1963. Le trimestre suivant s’est soldé par des gains dans 21 des cas, note M. Hartnett.
Après un premier trimestre fort, le rendement médian du S&P 500 pour le reste de l’année est de 5,8 %, note pour sa part Bespoke Investment Group.
Le fait que 81 % des titres du S&P 500 américain se négocient aussi à 10 % ou moins de leur sommet annuel, n’est pas non plus un signal de danger, indique Pavilion Global Markets.
À chaque fois que les trois-quarts des titres du S&P 500 sont aussi près de leur sommet annuel, l’indice avait fléchi d’à peine 1,9 % en moyenne, trois mois plus tard.
« Les prises de profits sont aussi de courte durée. Dans 92 % des cas, le S&P 500 était à la hausse un an plus tard, de 8,7 % en moyenne », explique Pierre Lapointe, le stratège de Pavilion.
L’expérience récente suggère que lorsque les actions s’approchent en aussi grand nombre de sommets, les investisseurs « reprennent leur souffle ».
Avec un gain de 24 % en six mois pour le S&P 500, il serait normal de connaître une Bourse en dents de scie, pendant plusieurs semaines, le temps qu’elle prenne un second souffle, indique M. Lapointe.
Même s'il a retrouvé son sommet de 2007, le S&P 500 est plus attrayant qu'il y a cinq ans, note Savita Subramanian, stratège quantitatif de Bank of America Merrill Lynch, dans un rapport où elle renouvelle sa cible de 1600 pour le S&P 500 à la fin de 2013.
Par rapport au sommet de 2007, l'endettement des sociétés du S&P 500 a été réduit de moitié, les bénéfices sont de 13 % supérieurs et le rendement que procurent les dividendes est 0,3 % plus élevé.
Le S&P 500 est 10 % moins cher qu'en 2007, ajusté pour l'inflation et en fonction du multiple cours-bénéfices.
Le S&P 500 est aussi 17 % moins cher qu'en 2007, en fonction du multiple du bénéfice d'exploitation et 25 % moins cher en fonction de la valeur comptable.