Sans acquisition, peu de croissance
Sans Astral et l’effet d’une dépense réglementaire inhabituelle au premier trimestre de 2013, les revenus et le bénéfice d’exploitation de BCE sont inchangés au premier trimestre malgré plus d’abonnés sans-fil, Bell Fibe et Internet.
« C’est signe que l’entreprise dépend trop des acquisitions pour faire croître ses revenus, son bénéfice d’exploitation, son bénéfice par action et son dividende », affirme M. Ghose.
C’est d’ailleurs pourquoi certains investisseurs croient que BCE fermera bientôt le capital de sa filiale Bell Aliant pour accéder à tous ses flux de trésorerie et les ajouter aux siens, et ainsi donner aux actionnaires la hausse annuelle du dividende qu’ils attendent.
Telus mieux positionnée
Bien qu’il préfère BCE à Rogers et à Shaw pour son dividende solide de 5,1 %, M. Ghose continue de penser que Telus a le haut du pavé dans l’industrie des télécommunications, en évitant les médias et en mettant l’accent sur son réseau et ses services.
« Telus tire une plus grande part de ses revenus du sans-fil et de l’économie plus vigoureuse de l’Ouest canadien que BCE. Le déploiement de son service télé Optik est plus avancé. Le potentiel de meilleurs dividendes est supérieur et il ne dépend pas d’acquisitions », conclut M. Ghose.
En 2015, BCE versera 66,2 % de ses flux de trésorerie excédentaires en dividendes, tandis que que Telus distribuera 59 % des siens.
Pourtant, les actions de BCE et de Telus s’échangent à des évaluations identiques. Il conseille donc aux actionnaires de BCE de conserver leurs actions, mais il recommande l’achat de Telus, avec un cours-cible de 43 $.
Comme pour lui donner raison, l’action de BCE recule de 1,1 % mardi à 48,40 $, tandis que celle de Telus gagne 0,54 % à 39,01 $. Telus dévoilera ses propres résultats du premier trimestre jeudi.