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Les dividendes sont populaires puisqu’ils sont une source de rendement tangible dans un environnement houleux pour la Bourse depuis 2000.
Leur cote d’amour a aussi grimpé en tandem avec la chute des taux d’intérêt qui atrophie les rendements financiers que procurent les titres à revenu fixe et les produits d’épargne.
Onze fonds négociés en Bourse se consacrent entièrement aux payeurs de dividendes canadiens, cumulant un actif de plus de 3 milliards de dollars.
Le plus gros est le iShares Dow Jones Canada Select Dividend (Tor., XDV) avec un actif total de 1,4 G$.
Il est suivi par le FNB iShares S&P/TSX Canadian Dividend Aristocrats (Tor., CDZ), avec un actif d’un milliard de dollars.
Un des titres de cette élite des dividendes est le gestionnaire de fonds Société de gestion AGF, qui vient de charcuter son dividende de 70 % afin de rediriger ses ressources sur des initiatives offrant un meilleur potentiel de rendement pour ses actionnaires.
La société ramène ainsi son rendement de dividende (à 3,9 %) plus près de celui de ses rivaux en Bourse puisque les investisseurs ne lui accordaient plus aucune plus-value pour ce dividende plus élevé. Son action a chuté de 38 % depuis le début de l’année, malgré les progrès de son plan de redressement.
Cette coupe sévère éjectera probablement AGF de l’indice et du FNB des aristocrates des dividendes, à la révision du 30 janvier, car les critères exigent au moins cinq hausses annuelles consécutives du dividende.
Le même test pour son pendant américain exige un minimum de 25 ans de dividendes croissants. Ça en dit long sur la capacité des entreprises canadiennes de hausser régulièrement leurs dividendes.
Lire à ce sujet le blogue de Philippe Leblanc, de Cote 100.
Cela reflète la nature plus cyclique de l’économie canadienne, encore très tributaire des hauts et des bas des ressources naturelles.
Lire à ce sujet le blogue de mon collègue Bernard Mooney.
Trois leçons à tirer pour l’investisseur