Car si on dit que le SRG est l’aide sociale des retraités, il ne s’en distingue pas moins sur un point important: les critères d'éligibilité.
Avant de vous verser de l’aide sociale, Québec va s’assurer que vous ayez épuisé pratiquement toutes vos ressources. Pas de chèque pour vous si vous détenez un bien immobilier de 90 000 dollars ou plus (ça existe encore des biens immobiliers qui valent moins? En tout cas, pas dans la région de Montréal où la moitié de la population de la province est concentrée). Pas de chèque non plus si vous détenez l’équivalent de 887 $ en liquidités. Bref, on fera en sorte que vous ayez bien le cul sur la paille avant de vous émettre un chèque.
(Précision: Emploi Québec m'a appelé pour préciser un élément qui n'apparait pas sur leur site Internet. Il y a un moratoire temporaire sur l'exclusion des biens immobiliers en raison de la hausse des prix du marché.)
Ce n’est pas le cas du SRG qui est versé uniquement en fonction du revenu déclaré. L’ironie dans tout ça, c’est que de plus en plus de retraités en moyen pourront aspirer au SRG pour arrondir leur fin de mois. Grâce au CÉLI, dont la capacité ne cesse d'augmenter, de vieux ratoureux pourront dans quelques années vivre sur les rendements de leurs placements sans avoir à les déclarer: les gains à l’intérieur du CÉLI ne sont pas imposables ! Par ici le SRG.
On se retrouve donc dans une situation où, comme on le voit trop souvent, les plus riches parviennent à s’enrichir grâce à des expertises qu’ils peuvent s’offrir, alors que de l’autre côté, les moins nantis s’appauvrissent parce qu’ils sont trop mal informés.
Vivement un conseiller financier pour chaque citoyen! Ou du moins, changez les règles du SRG.
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