Ensuite, si vous observez la situation en Bourse actuellement, vous n'y retrouvez pas les conditions qui sont le plus souvent associées aux marchés baissiers, comme l'euphorie (au contraire, la crainte et l'inquiétude sont encore assez répandues) et l'évaluation exagérée.
Par contre, je vous rappelle ce qui est arrivé en 2011. S'il y a une leçon de ce plus récent marché baissier, c'est qu'une baisse de 20 % peut survenir même sans excès d'enthousiasme, même sans récession, même sans que les titres boursiers soient à 30 fois les bénéfices.
C'est pour cela qu'il faut être prêt à affronter cette bête du marché baissier à tout moment.
Comment s'y préparer
Le premier pas est de prendre conscience que cela peut arriver à tout moment, donc, d'être toujours prêt.
Il est aussi important de maintenir une situation financière solide, évitant la dette. C'est toujours une mauvaise idée d'acheter des actions sur marge et encore plus pendant un marché baissier.
Ensuite, la meilleure façon de s'y préparer est simplement de vous bâtir et de maintenir en tout temps un portefeuille à l'abri des intempéries et des crises. Ce qui veut dire de choisir des sociétés très solides, qui passeront n'importe quelle période difficile. Avoir une saine diversification aidera aussi.
Les titres spéculatifs, de plus en plus populaires au fur et à mesure que le marché haussier se développe, disparaissent pratiquement durant les périodes de vache maigre. Faites donc le ménage tout de suite !
Enfin, si vous avez des fonds et de l'épargne, les marchés baissiers sont des occasions exceptionnelles d'enrichissement. Car c'est en achetant à des niveaux déprimés que vous multipliez vos chances de vous enrichir à long terme.
Bourse
Obligations : un rendement à long terme qui fait peur
Si vous achetez des obligations, prenez une seconde pour examiner leur rendement historique. Lorsque vous ferez l'analyse critique de ces rendements, vous aurez un argument de plus pour faire attention à cette catégorie d'actifs. C'est ce qui m'a frappé en consultant les données du Credit Suisse Global Investment Returns Sourcebook, version 2015, qui contient 115 années d'histoire de 26 marchés financiers partout dans le monde. Par exemple, la Bourse canadienne a procuré un rendement réel (après l'inflation) annuel de 5,8 % depuis le 31 décembre 1899. Pendant la même période, les obligations canadiennes ont procuré 2,2 % par année.