Je crains que l'idée indicielle devienne trop populaire et que cela ne mène à des excès dangereux.
Cela m'a sauté aux yeux quand j'ai lu dans une publication financière que la gestion active était dépassée et que les acheteurs d'actions devront trouver autre chose à faire. C'est arrogant à souhait, et cela sème le germe d'un désastre.
Dans cet article, on laisse entendre qu'un raz-de-marée vers la gestion indicielle pourrait bien se produire. Je ne suis pas convaincu que cela arrivera pour les bonnes raisons. En effet, l'argent institutionnel est de plus en plus désillusionné à l'égard de la performance de plusieurs catégories d'actifs dits «alternatifs» tels que les fonds de couverture (hedge funds).
Les dirigeants des caisses de retraite, pour ne nommer qu'eux, ont migré vers ces produits parce qu'ils étaient très déçus de la performance de la Bourse. À partir de 2001, les actions ont connu plusieurs années difficiles.
Or, depuis 2009, ce n'est plus le cas. Par contre, plusieurs de ces institutions en profitent peu, parce qu'elles ont réduit sensiblement leur pondération en actions.