Au Canada, les retombées sont partagées. Les ménages canadiens, très endettés, en profiteront, c’est certain. Par contre, même si personne ne pleurera (surtout pas au Québec) sur le sort des producteurs pétroliers de l’Ouest, reste que cela affectera la croissance du pays. La baisse des prix est toutefois amortie par la dépréciation du dollar canadien par rapport à la devise américaine.
Ce dernier facteur stimulera les manufacturiers québécois et ontariens, surtout dans le contexte économique favorable aux États-Unis.
Une dégringolade encore plus sévère et rapide des prix, une possibilité à ne pas négliger, pourrait provoquer la fermeture de plusieurs projets pétroliers au Canada, provoquant des pertes d’emplois massives. Un tel scénario pousserait le pays en récession.
En effet, il ne faut pas oublier que les effets positifs de la baisse des prix pétroliers sont diffus et agissent progressivement à long terme. Des fermetures avec les pertes d’emplois qu’elles impliquent, agissent immédiatement sur la croissance et la confiance des consommateurs.
C’est le nuage noir qui se cache peut-être derrière le cadeau livré par l’OPEP.
Bernard Mooney