Une grande partie de ces problèmes sont de nature structurelle et prendront des années à se régler, peu importe ce que fera la Federal Reserve.
De plus, la croissance économique a ralenti depuis quelques mois, certes, mais elle n’est pas morte. Il y a plusieurs vecteurs positifs qui sont toujours dans l’ombre des données concernant l’emploi. Comme la reprise du secteur immobilier, la croissance encourageante des prêts bancaires, la belle performance du secteur de l’automobile, etc.
Autre facteur important: une bonne partie du ralentissement économique récent pourrait très bien s’expliquer davantage par les incertitudes politiques (donc pas sous le contrôle de la Fed).
Les entrepreneurs et les gens d’affaires n’ont aucune idée des taux d’impôts qui seront en vigueur le 1er janvier 2013. Lorsque la visibilité est réduite, on conduit plus prudemment; c’est la même chose dans le monde des affaires, les dirigeants remettant les projets d’expansion à plus tard.
Enfin, de mon point de vue, la Fed devrait attendre pour la simple raison qu’en pleine campagne électorale, toute intervention pourrait être interprétée comme la volonté de s’immiscer dans la politique, minant sa crédibilité à long terme.
Bernard Mooney