Or, l’économie tient bon, avec une croissance qui pourrait être plus vigoureuse, je l’admets, mais la croissance est tout de même là. Et j’oserais prédire que la croissance des prochains trimestres pourrait surprendre, avec comme moteur le secteur de l’immobilier résidentiel.
Ce que je viens de souligner concernant les bénéfices est tout aussi vrai pour le marché haussier qui a maintenant plus de trois ans. Je n’ai jamais vu de ma carrière un marché haussier aussi peu reconnu, aussi peu respecté et autant sous-estimé.
Même si les principaux indices ont plus que doublé, on se dirait encore dans les ténèbres du début 2009.
Après les craintes que l’économie américaine retombe en récession, il y a eu les peurs associées au déficit américain, à l’explosion de la dette et à l’écroulement de la Communauté économique européenne.
Aujourd’hui, les investisseurs craignent une récession en 2013, le précipice fiscal, les résultats des élections présidentielles américaines, une intervention militaire musclée d’Israel en Iran, etc. C’est du moins une partie des facteurs mentionnés par les experts que j’ai entendu la semaine dernière à Chicago qui prévoient au moins une correction, sinon un krach dans les prochaines semaines, voire les prochains jours.
En fait, je n’ai rencontré aucun expert ou stratège qui était vraiment optimiste à court terme.
Ce qui m’a fait penser que l’optimisme était une denrée en voie d’extinction par les temps qui courrent!
Ma réaction demeure la même: le marché haussier ne fait que commencer et il continuera de mystifier la majorité de ceux qu’on appelle si généreusement les experts...
Bernard Mooney