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BLOGUE. Bill Miller, gestionnaire du fonds Legg Mason Opportunity Trust, a si bien décrit les attraits d’Apple comme placement que deux autres gestionnaires qui participaient à la même émission ont décidé d’au moins y jeter un œil.
Cela s’est passé mardi lorsque M. Miller a fait une apparition à l’émission «Squawk Box», présentée sur le réseau financier CNBC.
«Apple se vend à un prix ridiculement bas, a expliqué le gestionnaire. Il ne fait aucun sens que le titre soit à seulement sept fois ses fonds autogénérés libres.»
Le Legg Mason Opportunity Trust, dont l'actif s'élève à 1,5 milliard de dollars US, a environ 2% dans Apple. Le fonds s’est apprécié d’environ 37% jusqu’à maintenant cette année, et de près de 40% l’an dernier.
M. Miller a fait des paris payants l’an passé en achetant des actions de Best Buy et de Netflix. «La psychologie entourant un titre peut changer rapidement. Il y a à peine un an, Netflix était à 60$US et maintenant, il est à 300$US; Best Buy était à 13$US et maintenant il se retrouve à 38$US.
Il ne prévoit pas une telle performance pour Apple, mais il mentionne que si le titre retourne à son sommet de 2012, à plus de 700$US, cela donne un rendement de 50%!
Ce qui est vraiment frappant, c’est de constater la réaction des gestionnaires concurrents. «Bill Miller déclare qu’Apple est un achat évident. Je pense que je vais acheter des actions aujourd’hui», a lancé Harvey Eisen, président de Wright Investors Service Holdings.
De son côté, John Rogers Jr., président d’Ariel Investments, a mentionné que M. Miller a été très convaincant. «Nous devons jeter un autre regard au titre d’Apple pour notre fonds spécialisé dans les titres à grande capitalisation.»
Il est très rare que des gestionnaires admettent publiquement être séduits par les propos d’un compétiteur. Il faut dire que M. Miller est très articulé et possède une réputation enviable à Wall Street.
Bill Miller a aussi fait part de son optimisme face à Microsoft. «Ce fut un titre horrible pendant dix ans. Il a amorcé la décennie stupidement surévalué et maintenant il est stupidement sous-évalué.»
Son fonds a une participation de 1% dans Microsoft, au 30 juin.
Au 31 août, son principal placement était Groupon, avec 4,3%, suivi de Genworth Financial (4,17%) et MGIC Investment (3,8%).
Bernard Mooney