Blogue. Lorsque la présidente de la CSN déclare que le gouvernement n’a qu’à augmenter les impôts pour payer les augmentations de salaires de ses fonctionnaires, elle dévoile sans le vouloir le vrai visage de la centrale syndicale et probablement celui de tous les syndicats québécois.
Le mouvement syndical s’est toujours présenté comme le protecteur du travailleur. Et historiquement, dans bien des cas, il l’a été. Mais ce n’est plus le cas, et surtout pas au Québec.
Le syndicalisme québécois est devenu une entreprise à but lucratif dont le principal objectif est d’augmenter ses revenus de façon à augmenter le pouvoir de ses dirigeants.
On se préoccupe très peu du sort des gens ordinaires.
Augmenter les impôts est le remède facile, trop facile aux conséquences désastreuses pour le salarié, qui est sans défense. Celui-ci est déjà taxé au point d’étouffer, en partie pour payer la fonction publique, une grande partie des «clients» des syndicats.
On dira qu’il faut augmenter les impôts pour continuer de se payer nos services. Ce qui est difficile à dire sans gêne quand on connaît la qualité déclinante de ces services.
Quel citoyen estime en avoir pour son argent ? Par exemple, on paie des impôts toute sa vie pour devoir, en fin de compte, se tourner vers une clinique privée pour avoir des soins qui approchent ceux librement disponibles pour son animal domestique.
Par contre, l’écœurement des payeurs de taxes, de la majorité silencieuse est palpable. Et cela, les gouvernements et même les centrales syndicales le sentent.
Dans ce contexte, si le gouvernement reste sur ses positions, les négociations avec ses employés seront un simulacre, se terminant par une loi spéciale.
Ce qui sera une gifle pour le mouvement syndical. La présidente de la CSN le sait et tente de prendre de l’argent dans VOS poches pour justifier son existence et conserver ses membres.
Bernard Mooney
P.S. Quand on parle de retourner à l’assiette fiscale d’avant les récentes baisses d’impôts, on oublie un facteur : pour retourner à ce niveau de taxation, il faut retourner au même niveau d’activité économique. BM