Blogue. Hier, Connie Maneaty, analyste de BMO Marchés des capitaux, a réduit sa recommandation sur des titres comme Avon, Colgate et Kimberly-Clark, entre autres en raison de leurs activités en Amérique latine, plus particulièrement au Venezuela.
L’analyste estime qu’une dévaluation du bolivar aurait des répercussions négatives sur les résultats de ces sociétés.
Cela m’a fait me rappeler d’un autre texte lu il y a quelques jours. Dans ce dernier, l’éditeur d’un bulletin financier prédisait que le Venezuela serait le prochain Dubai.
Selon l’éditeur, le règne de 10 ans de Hugo Chavez au Venezuela est un sous-produit de la bulle qui a éclaté l’an dernier. Le dictateur a profité entre autres des revenus provenant de l’explosion du prix du pétrole.
Aujourd’hui toutefois, ses banques ont des problèmes, l’inflation est galopante et la production pétrolière nationale est en baisse, incapable d’atteindre les quotas de l’OPEP.
M. Chavez a dit qu’il ne se gênerait pas pour nationaliser des banques, ce qui a évidemment fait chuter les prix des obligations du Venezuela.
Une dévaluation de sa devise est possible, le ministre des finances ayant lui-même admis le 11 novembre que le gouvernement étudiait cette possibilité.
La devise du pays a deux taux de change, le taux officiel, soit basé sur le dollar US (le 3 décembre, ce taux était de 2,1476 bolivar par dollar américain) alors que le taux parallèle était de 6,3 bolivars.
Une dévaluation pourrait être le prélude au défaut de paiement du pays sur sa dette. C’est cela qui pourrait créer au moins une mini crise.
A suivre.
Bernard Mooney