Risques à long terme
En période de relative prospérité, autant boursière qu'économique, cette situation n'est pas alarmante. Par contre, on peut se demander ce qui arrivera lorsque les taux d'intérêt augmenteront, faisant bondir les coûts de financement.
De plus, même si les possibilités de récession sont encore lointaines à mon avis, il reste que toute période difficile pour une entreprise qui s'endette indûment (pouvant s'expliquer par des problèmes sectoriels) sera plus traumatisante.
Les médias ont parlé en long et en large des inversions d'entreprises cette année. Cette pratique controversée, grâce à laquelle une société américaine achète une société pour adopter un nouveau pays fiscalement moins coûteux, se veut pourtant une réponse à cette situation paradoxale et malsaine à long terme. En fusionnant avec une entreprise étrangère ayant des taux d'impôt moins élevés, la société américaine peut ainsi avoir accès à son encaisse et l'utiliser, et ce, à moindre coût.
Reste que le gouvernement américain n'aura d'autre choix que de ramener son taux d'impôt des entreprises à un niveau plus concurrentiel à l'échelle mondiale. Le plus tôt sera le mieux.
Bourse: Le syndrome de l'autruche
Je me rappelle, lors du dernier marché baissier, qu'un collègue m'avait confié avoir trouvé le remède pour éviter que ses finances ne le stressent. «Ça fait plusieurs mois que je n'ouvre plus mes états de compte qui s'empilent quelque part sur mon bureau», m'avait-il lancé dans une réplique qui m'avait bien fait rire. C'est un peu comme ces nombreux hommes qui refusent d'aller passer ce test médical, de peur du résultat ! Cette aversion à l'information, que je préfère appeler le syndrome de l'autruche, est une réaction humaine typique, mais profondément nuisible en Bourse.