La saison des dividendes devrait se poursuivre

Publié le 03/09/2012 à 13:18

La saison des dividendes devrait se poursuivre

Publié le 03/09/2012 à 13:18

BLOGUE. Les titres à dividendes continuent de bien faire et d’attirer l’argent des investisseurs. Par exemple, l’indice DJ Select Dividend, qui mesure la performance des plus importants titres américains versant des dividendes, s’est apprécié de 8,4% jusqu’à maintenant cette année et de 20,5% depuis un an.

C’est toute une performance dans un monde où une obligation gouvernementale de 10 ans.offre un taux d’intérêt 1,56%.

Depuis trois ans, le DJ Select s’est apprécié de 17,4% par année contre une performance de 9,68% pour les obligations de 10 ans. En passant, ces deux données sont suspectes. La première, parce qu’elle a comme point de départ l’important creux du marché boursier en 2009. Une partie de ce rendement s’explique ainsi uniquement par un important rattrapage, impossible à extrapoler.

La performance du marché obligataire est également impossible à extrapoler, les taux d’intérêt approchant le zéro.

Ceci dit, les titres à dividende devraient continuer à bien faire dans les prochaines années pour au moins trois raisons. D’abord, le rendement actuel est déjà supérieur à celui offert par les obligations. L’indice S&P 500 offre un rendement en dividende de 2,09% (sur la base des dividendes versés lors de 12 derniers mois) alors que le rendement du DJ Select Dividend est de 3,99%. Ce rendement est tellement supérieur que même si les taux d’impôt sur les dividendes augmentaient en 2013, leur rendement après impôt serait plus intéressant que celui des obligations.

Ensuite, les sociétés américaines versent de plus en plus de leurs bénéfices à leurs actionnaires. Par exemple, en août, elles ont versé 34 milliards de dollars (G$) US, un record de tous les temps. Cela surpasse la marque de 32,1G$US réalisée en novembre 2011 et s’explique surtout par le premier dividende versé par Apple (2,65$US par action représentant la somme de 9,9G$US).

Malgré ce record, les sociétés du S&P 500 versent seulement près du tiers de leurs bénéfices en dividendes alors qu’historiquement le ratio moyen est de 54%, selon Howard Silverblatt, analyste pour S&P.

Cela signifie que si ces sociétés versaient cette proportion de leurs bénéfices (sans que ceux-ci croissent), le rendement en dividende du S&P 500 passerait à environ 3,5%. Et ce serait la norme historique.

Enfin, autant les dirigeants que les investisseurs ont été brûlés par les événements des dernières années. L’enthousiasme est peu présent, la crainte et la prudence dominant les esprits. Dans ce contexte, l’appréciation du capital est loin d’être une priorité. Un dividende de 3% avec de bonnes possibilités qu’il augmente au fil des ans, est perçu comme un refuge réconfortant par bien des investisseurs.

Ce qui me fait penser que les titres à dividende, dans l’ensemble, devraient continuer de bien faire, surtout si on les compare aux titres à revenu fixe. Dans le grand cycle boursier, la saison des dividendes devrait se poursuivre...

Bernard Mooney

 

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