Blogue. Pendant qu’on s’inquiète du ralentissement de l’économie américaine, voilà que notre propre économie recule. En effet, l’économie a reculé de 0,1% au second trimestre. Cela se compare à une croissance de 0,9% au premier trimestre de 2011.
Ce n’est toutefois pas une grande surprise car les économistes prévoyaient une absence de croissance.
Pendant ce temps aux États-Unis, au même trimestre, la croissance a été de seulement 1% (la plus récente révision).
Je ne suis pas surpris de la performance de notre économie. Lorsque je parle à des gens d’affaires, ils disent tous qu’ils se sentent en récession. C’est particulièrement vrai dans le secteur du commerce au détail.
Si on regarde les données, on constate que c’est le recul des exportations qui fait mal. Une partie de ce recul s’explique par la faiblesse dans l’énergie et l’autre par l’impact direct de l’appréciation de notre devise par rapport au dollar américain.
La force de notre dollar a fait baisser de plus de 6o milliards de dollars nos exportations vers les États-Unis depuis trois ans. N’oubliez pas que ce pays représente 75% de nos exportations. C’est certain qu’on tente de trouver de nouveaux marchés pour remplacer ceux de nos voisins du Sud. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire ! La Chine par exemple ne représente que 3% de toutes les exportations canadiennes. Il faudra de nombreuses années avant de changer cela.
Il faut dire que notre économie interne, basée sur les services, a su prendre en grande partie la relève depuis la récession de 2008. Et c’est tout à l’honneur du Canada. Par contre, cela a ses limites. Un pays comme le nôtre, dépendant en partie des ressources naturelles, a besoin à long terme d’une balance commerciale positive.
Bernard Mooney