Blogue. Il est certain que l’année dernière passera à l¹histoire. Avec un rendement 30,7 % pour l’indice canadien S&P/TSX et de 23,5 % pour le S&P 500 américain (sans compter les dividendes), les investisseurs dans quelques années seront tentés de croire que 2009 a été une année facile et faste. Ouf! Comme les chiffres sonttrompeurs.
Je jetais un coup d’œil en fin de semaine aux rendements de plusieurs indices boursiers l’an dernier et certains éléments m’ont surpris.
Autant au Canada qu’aux États-Unis, le meilleur secteur a été celui de la technologie. Au Canada, le sous-indice des technologies de l¹information a progressé de 44,3 %. Aux États-Unis, le secteur de la technologie a explosé de 60 %.
Au Canada, il est difficile de prendre ce secteur au sérieux. Le sous-indice ne pèse que 3,5 % dans tout le S&P/TSX, ce que je considère tout à fait ridicule. Il me semble que cette industrie est plus importante que cela dans notre économie, non?
Dans le S&P 500, le secteur techno représente 19 % (le plus important titre est Apple alors que c’est Research in Motion au Canada). C¹est le plus important secteur.
Pour donner une idée des distorsions des sous-indices canadiens, le secteur financier représente 30,4 % et c’est le plus important secteur (ce qui est correct).
Mais à elle seule, la Banque Royale représente 6,18 % de l’indice. Ce seul titre est presque deux fois plus important que tout le secteur de la technologie canadienne!
Le deuxième meilleur secteur au Canada l’an dernier a justement été celui des services financiers (+38,3%) suivi de l’énergie (+35,0%) alors qu’aux États-Unis, le deuxième meilleur secteur est celui relié aux matières premières («materials»), en hausse de plus de 40 % suivi de la consommation discrétionnaire (+ 38% environ).
Dans les deux pays, le pire secteur a été celui des télécommunications. Il a pris seulement 0,7 % au Canada et 2 % aux États-Unis.
À mon avis, un des meilleurs secteurs cette année sera celui de la santé. Il a pris environ 18 % en 2009 aux États-Unis et 28,6 % au Canada. Encore là, ce secteur au Canada est une farce représente 0,46 % du S&P/TSX contre 12,5 % dans le S&P 500.
Bernard Mooney