BLOGUE. Je voulais parler de Roy Dupuis mais, bon, mes collègues René Vézina et Diane Bérard l’ont déjà fait. Trois prises, c’eut été trop… Parlons plutôt des palmarès des compagnies dites « éthiques ».
Ethisphere est une organisation indépendante qui a comme activités la création et la mesure des meilleures pratiques en matière d’éthique. Cette organisation a récemment publié sa liste annuelle des compagnies dites les « plus éthiques ».
Ce classement, qui contient un nombre variables d’entreprises années après années, identifie des sociétés par secteur d’activités et leur décerne un « brevet éthique » dans leur domaine.
Afin de décerner ce brevet, Ethisphere suscite des mises en candidatures et envoie un questionnaire aux entreprises qui répondent à ses critères. La réponse à ce questionnaire vise à évaluer la conformité à des meilleures pratiques en matière d’éthique. Bien évidemment, le meilleur, ou le « moins pire » gagne.
Je vous confie que j’ai toujours eu d’importantes réserves sur ces palmarès éthiques. Dans le cas d’Ethisphere la mesure est prise sur la présence, ou non, de politiques et directives et sur la conformité à ces directives. Ces directives sont-elles justes? Difficile à dire. La légalité d’une directive ne la rend pas nécessairement juste.
L’éthique est affaire de contexte, de situations particulières, alors que les directives et les politiques ne baliseront toujours que les situations les plus fréquemment rencontrées. Que faire des autres situations, celles qui n’arrivent qu’irrégulièrement ou qui arrivent pour la première fois?
Quoi faire pour Bien faire dans ces situations?
Le palmarès d’Ethisphere est muet sur le sujet.
Et c’est justement dans ces circonstances que l’éthique est le plus utile : devant l’absence de balises.
Alors je garde mes réserves devant ces palmarès…
Et vous, qu’en pensez-vous?
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