Goldman Sachs aurait exploité ses clients et menti au congrès ... et alors ?

Publié le 14/04/2011 à 13:07

Goldman Sachs aurait exploité ses clients et menti au congrès ... et alors ?

Publié le 14/04/2011 à 13:07

Par Paul Dontigny Jr

On annonce aujourd’hui que Goldman Sachs aurait exploité ses clients et menti au congrès. Mentir au Congrès c’est grave mais ça me fait penser au proverbe anglophone « the blind leading the blind ».

Franchement, et très sérieusement, ma réaction est la suivante : SVP, dites-nous quelque chose que nous ne savions pas déjà !!! Ce qui est vrai pour Goldman est vrai pour tout Wall Street et Bay Street et les autres. C’est la culture du milieu. Ce sont des entremetteurs payés à commission indépendamment des résultats des financements …

Et alors dans ce contexte, est-ce que les autorités (Congrès, Maison Blanche, SEC, Futures commission, etc., etc.) vont agir et faire le ménage ? Ce genre de ménage se produit à intervalles irréguliers (30, 40 ou 60 ans …)

Un membre de la Fed (Hoenig) a proposé que suite aux rapports et à tout ce qui se passe depuis plusieurs années, les très grandes banques américaines sont dans les faits supportées par les gouvernements et l’argent du public et qu’elles devraient être reclassées comme entités gouvernementales.  Elles devraient donc être limitées à ne faire que des prêts et des  activités régulières de banques telles que les lois le prescrivaient avant le changement adopté par l’administration Clinton en 1999.

La loi qui fût alors annulée avait été créée en 1933 après le krach de 1929 et le désastre économique qui s’en suivit. Ça aura donc prix moins de 10 ans aux bandits de Wall Street pour détruire le système financier et de lui enlever son autonomie.

Alors qu’il est estimé que 3,6$ billions (3 600$ milliards) de dettes des banques viennent à échéance au cours des 2 prochaines années, Hoenig affirme que les règles bancaires mondiales mises en force pour répondre à la crise sont nettement insuffisantes pour palier au risque encouru par les banques et à leurs pertes potentielles.

Si je comprends bien les propos de Hoenig, il faut en conclure que la valeur de leurs actions est de zéro ?

J’ai lu divers estimés à ce sujet suggérant que l’ensemble des banques et entités similaires mondialement devraient émettre des nouvelles actions au public pour environ 3 000$ milliards (3$ billions) pour se recapitaliser adéquatement si on compte leurs pertes cachées mais bien réelles. Ça ressemble à Air Canada dont les actionnaires avaient reçu des actions valant 5 cennes dans la piasse pour que la compagnie survive pour pouvoir aussitôt se ré-endetter à souhaits …

Paul Dontigny Jr, M.Sc., CFA

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