L'iPhone 5 va peser sur Bell, Telus et Rogers

Publié le 19/09/2012 à 11:43, mis à jour le 19/09/2012 à 14:39

L'iPhone 5 va peser sur Bell, Telus et Rogers

Publié le 19/09/2012 à 11:43, mis à jour le 19/09/2012 à 14:39

BLOGUE. Rogers, Telus et Bell s'apprêtent à accueillir des milliers de clients qui vont vouloir être les premiers à se procurer l'iPhone 5. Bonne nouvelle? Pas tellement, note Desjardins, qui prévoit une forte pression sur les marges bénéficiaires des trois entreprises.

Rappelons d'abord que l'iPhone 5 est vendu avec une forte perte par les opérateurs. Ceux-ci n'ont pas encore précisé quels seront leurs prix, mais il faut s'attendre à ce que soient les mêmes qu'aux États-Unis, soit 200$, 300$ et 400$ (16, 32 et 64 Go), avec un contrat de trois ans (c'est seulement deux ans aux États-Unis, mais on y reviendra).

On ne sait pas exactement combien les opérateurs paient ces iPhone auprès d'Apple, mais le prix demandé quand on l'achète directement d'Apple, sans contrat, est probablement un bon indicateur. On parle dans ces cas de 700$, 800$ et 900$. La perte sur chaque appareil vendu par les opérateurs peut donc avoisiner les 500$. Le modèle d'affaires prévoit un éventuel remboursement par le biais de l'abonnement pendant la durée de vie du contrat.

À court terme, les résultats financiers de ces entreprises en souffrent. Les analystes de Desjardins Capital Markets notent que les trois opérateurs voient leurs marges globales diminuer de 4% à 5% en moyenne dans un trimestre de lancement d'iPhone. Ce fut même plus abrupt il y a un an, alors que le lancement de l'iPhone 4S a suscité une diminution de 5% à 7%. Et en décortiquant les prévisions de résultats des différents analystes pour Bell, Rogers et Telus, ils en viennent à la conclusion que le marché s'attend à ce que ce soit encore pire pour l'iPhone 5, avec des baisses de 8% ou 9%.

Le fait que les opérateurs continuent d'offrir l'iPhone semble indiquer qu'ils finissent par y trouver leur compte, d'une façon ou d'une autre. Jusqu'ici, ils ont surtout bénéficié de l'augmentation de la facture moyenne entraînée par l'iPhone. Plusieurs acheteurs de cet appareil en étaient à leur premier téléphone intelligent et devaient donc ajouter un forfait de données à leur facture. Or, le revenu moyen par abonné est justement une mesure déterminante pour les opérateurs.

Mais ça deviendra de plus en plus difficile de continuer à faire augmenter cette facture moyenne, selon les analystes de Valeurs mobilières Desjardins.

Ceux-ci notent que le taux de pénétration des téléphones intelligents avoisine déjà les 60% et que de plus en plus d'acheteurs de l'iPhone 5 ne font que remplacer un autre téléphone intelligent (peut-être même un autre iPhone) et paient par conséquent déjà un forfait de données. Leur facture demeurera inchangée.

La pression sur les marges bénéficiaires est telle que, selon eux, une pénurie d'iPhone 5 serait une bonne nouvelle pour les opérateurs canadiens, du moins à court terme.

Des trois, ils notent que Bell semble le mieux placé pour profiter de l'arrivée de l'iPhone 5. Elle est l'entreprise dont le taux de pénétration des téléphones intelligents est le plus bas (55%) et elle est davantage exposée au marché du Québec, où la concurrence suscitée par l'arrivée de nouveaux joueurs est moins intense que dans d'autres provinces.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.