Une bonne affaire… sur papier
Si on a bien compris l'annonce de T-Mobile, les forfaits offerts seront ceux qu'elle a baptisés ses « Value plans » et qu'elle offre déjà aux clients qui débarquent chez elle avec leur propre appareil.
Il est très complexe de comparer des forfaits mobiles, surtout si on essaie de comparer toute la gamme d'un opérateur à celle d'un autre, alors contentons-nous de cibler un forfait qui devrait convenir, ma foi, à une très large portion de la clientèle.
Pour 60$ (US, comme tous les prix qui vont suivre), T-Mobile proposera à ses clients les appels nationaux et les textos illimités. Elle offrira aussi des données illimitées, dont 2 Go à « haute vitesse ». Sur la période de deux ans que dure normalement un contrat aux États-Unis, le total est de 1440$. Voici un petit tableau présentant sommairement les offres concurrentes.
Fournisseur | Forfait | Prix mensuel | Coût total 2 ans | Économie T-Mobile (1440$) |
Verizon | Voix et textos illimités, 2 Go de données | 100$ | 2400$ | 960$ |
AT&T | Voix et textos illimités, 1 Go de données | 85$ | 2040$ | 600$ |
Sprint | 450 min de voix, textos et données illimités | 80$ | 1920$ | 480$ |
Un client qui sait compter devrait donc logiquement choisir l'option de T-Mobile dans la très grande majorité des cas. Même si son iPhone devait lui coûter 500$ de plus que chez Verizon, il finirait par économiser 460$ après deux ans. Il n'est même pas obligé de disposer de la somme nécessaire immédiatement, puisque T-Mobile a annoncé qu'elle permettrait de payer l'achat de son appareil en plusieurs versements. Notons que la subvention de l'iPhone est fort possiblement la plus élevée de tous les téléphones intelligents. L'économie serait donc encore plus grande avec d'autres appareils.
Et si, d'aventure, un client osait conserver le même appareil plus longtemps que deux ans, il épargnerait de 20$ à 40$ additionnels chaque mois.
L'ennui, c'est de savoir si les gens savent vraiment compter. S'ils vont accepter de débourser 700$ pour un appareil qu'on leur vend 200$ de l'autre côté de la rue. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a des sceptiques dans la salle.
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