La porte n'est pas fermée
Il y a au moins une autre possibilité pour Bell : proposer une nouvelle acquisition qui ne viserait que certains actifs d'Astral, même si cela signifie de reprendre le processus à zéro.
Le CRTC et son président ont clairement laissé savoir qu'ils n'étaient pas disposés, contrairement à ce que l'on aurait pu penser, à décider eux-mêmes quelles divisions de l'une ou l'autre des deux entreprises devraient être liquidées pour rendre la transaction digeste. Si Bell revient avec une transaction mieux circonscrite, qui apaise les craintes les plus pressantes, la réponse pourrait être différente. Surtout si le géant ajuste son comportement face à l'organisme réglementaire, notamment en n'arrivant pas avec des projets de dernière minute.
Un appel aux frères Rémillard
Si Bell devait déclarer forfait en ce qui concerne Astral, il y a fort à parier que le téléphone de Maxime Rémillard, propriétaire avec son frère de V, sonnera rapidement.
La rumeur d'une acquisition de l'ex-TQS par Bell court depuis des années, tout simplement parce qu'elle tombe sous le sens depuis des années. Cette emplette n'aurait absolument rien de l'ampleur de celle impliquant Astral, mais elle permettrait néanmoins à Bell de se doter d'un levier québécois dont elle a bien besoin pour rivaliser avec Québecor dans le marché francophone.
Il y a toutefois un gros piège qui se profile derrière l'achat de V par Bell. La station dispose d'une importante exemption du CRTC en ce qui concerne les bulletins de nouvelles. Cette exemption a été accordée afin de permettre à la station, en faillite, de se relever. Avec les exigences régulières associées à une chaîne généraliste, l'espérance de profits pour V chute dramatiquement. Avec les poches profondes de Bell en arrière-plan, pas sûr que l'exemption tienne bien longtemps. Quoique le CRTC pourrait concevoir en « devoir une » à Bell.
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