Le secret d'une négociation réussie réside dans une préparation solide. Pour présenter vos demandes de la bonne façon et maximiser les chances qu'elles soient acceptées, vous devez comprendre le point de vue de votre patron.
Évaluez l'état de votre secteur d'activité et votre entreprise. Fiez-vous aux signes qui parlent : l'acquisition récente d'équipements ou l'embauche de nouveaux employés sont de bon augure ; une restructuration financière, un peu moins.
Informez-vous également sur le système en place, afin d'éviter les demandes gênantes et irréalistes. «Plus vous connaîtrez les politiques de rémunération de votre employeur, mieux vous serez en mesure de parler son langage», estime Marc Chartrand, CRHA, associé chez PCI Perrault Conseil, une firme de consultation en rémunération. Inutile d'exiger un boni plus élevé, si les primes sont calculées selon une formule prédéterminée, ou une allocation de voiture, si elles sont réservées aux personnes d'échelons supérieurs au vôtre. Beaucoup de grandes entreprises utilisent des échelles salariales qui tiennent compte des salaires minimum, médian et maximum d'un poste. Plus votre salaire est bas dans la fourchette prévue, plus les chances que votre employeur vous accorde une augmentation sont grandes.
Pour avoir une idée de la marge de manoeuvre dont dispose votre patron, tentez de découvrir l'enveloppe prévue pour les ajustements salariaux, une information qui circule peut-être de manière informelle parmi vos collègues. Sinon, référez-vous aux prévisions générales.
Un coup d'oeil sur les enquêtes salariales de votre ordre ou de votre association professionnelle ou encore à l'Enquête sur la rémunération globale au Québec, réalisée chaque année par l'Institut de la statistique, vous aidera à comparer votre rétribution à celle du marché.