Il y a des conflits de travail qui s'éternisent. Et la CSN a pris les grands moyens pour nous le rappeler, choisissant de débourser le gros prix pour louer deux panneaux publicitaires en bordure de la route 132 et du boulevard Taschereau, à Longueuil.
Son objectif : rappeler que l'hôtel Holiday Inn, de Longueuil, est en lock-out depuis le 17 juillet dernier. Les négociations sont rompues depuis quatre mois. Près de 70 syndiqués sont ainsi sans travail. "Cette campagne est assez coûteuse, reconnaît Jean Lortie, président de la Fédération du commerce de la CSN. Mais ça fait partie des stratégies pour accroître la pression sur l'employeur."
Cet hôtel est l'un des 10 derniers, sur les 41 à l'origine, où les négociations coordonnées entamées l'été dernier n'ont pas encore débouché sur une entente.
De ces 10 hôtels, seulement 2 font l'objet de conflits ouverts.
Outre au Holiday Inn de Longueuil, un conflit perdure au Sheraton Four Points de Montréal, en grève depuis le 25 juillet dernier.
La CSN accuse le gestionnaire de cet hôtel de recourir à des briseurs de grève. Une pratique d'ailleurs observée et dénoncée cet automne par la Commission des relations du travail du Québec.
