Magna, pour éviter de choisir

Publié le 15/12/2012 à 00:00, mis à jour le 13/12/2012 à 10:46

Magna, pour éviter de choisir

Publié le 15/12/2012 à 00:00, mis à jour le 13/12/2012 à 10:46

En misant sur le fabricant de pièces automobiles canadien Magna (Tor., MG, 47,46 $), Barry Schwartz, gestionnaire de portefeuille et vice-président de Baskin Financial à Toronto, estime qu'il profitera de la reprise de l'industrie automobile sans les risques qui viennent avec les grands constructeurs.

«Pourquoi se casser la tête pour miser sur le meilleur cheval quand on peut posséder la piste de course ?» commente M. Schwartz.

Magna profitera de la reprise pendant qu'elle a pour clients une bonne partie des grands constructeurs et possède un bon bilan, ajoute le gestionnaire. En 2011, les principaux clients de Magna étaient GM (22 %), BMW (15 %), Chrysler-Fiat (13 %), Ford (12 %), Volkswagen (11 %) et Daimler (10 %).

Magna a surpassé les prévisions des analystes depuis quelques trimestres, note le gestionnaire. Elle est libre de dettes, avec une encaisse de 1,4 G$ US, soit 6 $ US par action.

Le gestionnaire note que l'action est peu chère. Le titre s'échange à 8,94 fois le consensus 2013. De 1996 à 2008, l'action s'échangeait en moyenne à 12 fois les profits, selon les données compilées par Value Line.

Le fondateur et président du conseil d'administration Frank Stronach a récemment annoncé qu'il quittait l'entreprise pour se lancer dans la politique autrichienne. Une nouvelle que M. Schwartz voit d'un bon oeil. «C'est un génie, mais son départ envoie le signal qu'il y aurait moins de résistance à une acquisition. Nous ne l'anticipons pas, mais c'est une barrière théorique de moins.»

Cela dit, la performance moins reluisante du marché européen représente un risque pour Magna. Todd Coupland, de Marchés mondiaux CIBC, pense que la tendance du marché aux États-Unis compense grandement ces difficultés.

Barry Schwartz pense aussi que les difficultés en Europe sont prises en compte dans la valeur de l'action. «Il faudrait que la situation économique empire pour que cela crée un problème pour Magna», commente-t-il.

Richard Hilgert, analyste de Morningstar, est plus prudent avec une note de trois étoiles. Le rendement du capital a été moins intéressant que les autres titres dans son univers, comme Tenneco (NY, TEN), BorgWarner (NY, BWA) et Gentex (Nasdaq, GNTX), estime-t-il. L'analyste critique la stratégie de diversification de l'entreprise, «qui produit presque toutes les pièces». Cette stratégie ne crée pas de la valeur pour les actionnaires, puisqu'elle ne semble pas permettre une amélioration des marges.

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