Le vanadium, un métal d'avenir

Publié le 26/10/2013 à 00:00

Le vanadium, un métal d'avenir

Publié le 26/10/2013 à 00:00

Métaux BlackRock n'est pas la seule société sur le gisement du lac Doré. Une partie lui appartient, mais l'autre partie est la propriété de PacificOre Mining (POM), de Vancouver, qui l'a gagnée en 2011 à la suite d'une course au jalonnement suivie d'une bataille juridique de quatre ans.

Les dépôts Est et Ouest du lac Doré de POM ne couvrent que 3,5 kilomètres, alors que ceux de BlackRock s'étendent sur près de 14 kilomètres.

Mais ce sont les dépôts de POM qui ont été ciblés dans une étude de faisabilité de 2002, commandée par le propriétaire de l'époque, l'américaine MacKenzie Bay. L'étude parlait d'un «gisement de vanadium d'envergure mondiale», calculant 102 millions de tonnes de ressources mesurées, et 350 millions de tonnes de ressources inférées.

De l'avis du géologue Réjean Girard, qui était le représentant technique de MacKenzie Bay pour l'étude de faisabilité, les dépôts de POM sont aussi riches que ceux de BlackRock, et plus faciles à extraire.

POM relance son projet

Contrairement à BlackRock, qui a de l'argent et qui compte sur une équipe aguerrie (dont l'ex-premier ministre Pierre-Marc Johnson, qui siège au conseil), la minière de Vancouver vient de traverser une crise interne qui l'a laissée sans le sou. Toutefois, la crise est dénouée et le nouveau président de l'entreprise, Adrian Bakker, est en train de relancer le projet de MacKenzie Bay. Il vient d'ailleurs de recueillir près de 1 million de dollars auprès de ses actionnaires.

De passage à Montréal, M. Bakker a indiqué qu'il venait de recruter Réjean Girard comme consultant pour mettre à jour les données de nature métallurgique, technique et économique de l'étude de 2002. Il prévoit publier dès l'hiver 2014 un nouveau calcul de ressources compatible avec la norme actuelle (43-101). À partir de ce moment, POM pourra solliciter du financement.

«La meilleure affaire est dans le vanadium»

Pour PacificOre Mining, pas question de se contenter d'une simple production de fer enrichi de vanadium. «La meilleure affaire est dans le vanadium, qui se vend entre 7 et 9 $ la livre», dit-il.

C'est un métal d'avenir, car il sert non seulement à fortifier les alliages d'acier, mais aussi à alimenter de nouvelles batteries gigantesques susceptibles de réduire la consommation d'énergie, les batteries au vanadium redox, qui commencent déjà à être commercialisées en Chine.

«BlackRock est en train de brader le vanadium québécois en le livrant avec le fer aux Chinois», juge M. Bakker.

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