Former un leader, un engagement à long terme

Publié le 21/02/2009 à 00:00

Former un leader, un engagement à long terme

Publié le 21/02/2009 à 00:00

Pour développer de nouveaux leaders, il est essentiel de se concentrer sur le long terme. De cette façon, on peut les préparer à affronter les défis à venir et leur permettre de développer la capacité de mener l'entreprise vers le succès.

Mais ceci pose tout un défi pour les entreprises : formuler des objectifs de leadership en fonction du long terme, tout en restant efficace les résultats à court terme.

De fait, la pression exercée par les actionnaires pour atteindre un bon rendement force plusieurs entreprises à se concentrer sur le court terme. Et dans le contexte actuel de récession, les objectifs trimestriels sont de plus en plus difficiles à atteindre.

Former la relève est payant

Jack Welch, ancien pdg de General Electric, aujourd'hui chroniqueur pour le magazine BusinessWeek, a compris depuis longtemps l'importance d'intégrer la formation de la relève à son plan d'affaires.

"Les programmes de leadership à tous les échelons de GE prouvent que le développement du leadership était la priorité de M. Welch. C'était pour lui un engagement à long terme", explique Dan MacDonald, cofondateur de Business Improvement Solutions, une firme de consultation en leadership. Le consultant croit aussi que les entreprises qui ne consacrent pas le temps nécessaire pour former une relève se feront prendre au piège lorsque les baby- boomers prendront leur retraite.

Trop souvent, toutefois, les objectifs à long terme ne sont pas clairs, croit Vincent Sabourin, directeur du Département de stratégie et de responsabilité sociale de l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal. Et cela force les gestionnaires à repousser les échéances. On accomplit des tâches au quotidien qui n'apportent rien à long terme, dit-il.

Ce que les organisations doivent comprendre, estime Jim Fisher, vice-recteur des programmes et professeur titulaire à l'École de gestion Rotman de l'Université de Toronto, c'est que former des leaders prend du temps. Un enjeu mis en relief par la pénurie de personnel qualifié. "Très peu d'individus ont les compétences nécessaires pour être leader", souligne Dan MacDonald.

Équilibrer court et long termes

Malgré la nécessité de former des leaders par le biais d'objectifs à long terme, il est impensable de mettre de côté les objectifs à court terme. "Lorsqu'on a une meilleure vision à long terme, cela permet de calibrer les priorités du court terme", estime Louise Roy, fellow invitée au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).

Le problème, c'est que tout semble être devenu une priorité, commente Dan MacDonald. "On nous écrit un courriel et, si on n'y répond pas dans l'heure qui suit, on reçoit un coup de fil." Cela nous empêche de prendre le temps de planifier l'avenir, ajoute-t-il.

Cependant, le spécialiste en leadership croit qu'en ayant une meilleure vision et une planification du long terme, les petites urgences du quotidien s'estompent progressivement.

audrey.myrand-langlois@transcontinental.ca

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