Bonne nouvelle pour l'environnement : la fabrication additive s'inscrit parfaitement dans une démarche de développement durable. «On rejette jusqu'à 80 à 90 % de matériaux sur certaines pièces fabriquées de façon traditionnelle [moulage, injection, usinage, thermoformage, etc.], explique M. Rioux. Même si on recycle ces matériaux, il faut de l'énergie pour les produire. Alors qu'avec la fabrication additive, les rejets sont réduits au strict minimum.»
La fabrication additive peut en outre permettre de réduire le poids des pièces et donc de l'appareil, sa consommation d'essence, ses émissions de GES, etc. «Avec la fabrication traditionnelle, on ne peut pas retirer de la pièce toute la matière inutile, parce que ce serait trop complexe, explique M. Rioux. La fabrication additive utilise des matériaux seulement là où il en faut et, de plus, on peut optimiser la géométrie de la pièce et faire en sorte de lui donner plus de résistance là où c'est requis.»
Bell fabrique déjà selon des techniques additives de la tuyauterie en nylon pour la ventilation de la cabine de ses hélicoptères. «Question de se familiariser avec la technologie, on commence par les pièces non structurales», précise M. Rioux.
Autre avantage : comme la fabrication additive ne nécessite pas de moule - qu'il faut parfois faire produire en Chine -, les délais de fabrication peuvent être beaucoup plus courts.
«Obtenir certaines pièces peut nous prendre un an, alors qu'avec la fabrication additive, un mois suffit, soutient M. Rabellino. Ces délais réduits nous permettent en plus d'expérimenter plusieurs configurations pour trouver celle qui est optimale.»
De son côté, Mathieu Boisclair estime que la fabrication additive permet un meilleur contrôle de la qualité. «Tout est contrôlé numériquement, il y a donc moins d'intervention humaine. Et comme la machine crée le matériau en même temps que la pièce, la marge d'erreur est réduite.»
La fabrication additive permettra-t-elle aussi aux entreprises de réduire leurs frais de transport ? M. Fortin se permet de rêver : «Une fois que vous avez le modèle 3D dans votre ordinateur, vous avez seulement à l'acheminer par Internet vers l'imprimante 3D située le plus près de votre client.»
«Ça pourrait en effet devenir très économique d'avoir de petites usines équipées de quelques imprimantes dans plusieurs pays, croit aussi Jocelyn Leclerc, associé chez KPMG Canada. Ainsi, les économies d'échelle deviendraient moins critiques pour les PME.»
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