Même si le quatrième trimestre de 2008 a été plus difficile que prévu, le transport ferroviaire reste un secteur prometteur, disent trois analystes dans des rapports parus à la mi-janvier.
"Malgré la faiblesse de l'économie, nous pensons que la demande de marchandises croîtra à long terme et que cela mènera à une croissance durable de la demande de services ferroviaires", écrit Walter Spracklin, analyste chez RBC Marché des Capitaux.
Il juge que la conjoncture actuelle offre une occasion en or d'acheter les titres du secteur.
M. Spracklin note que le faible endettement des sociétés ferroviaires nord-américaines et leur capacité à s'autofinancer leur permettra de résister à la tourmente.
En outre, leurs actions sont sous-évaluées, s'échangeant à un ratio cours-bénéfice de 10,3 en moyenne, alors qu'il devrait s'établir entre 12 et 17, selon M. Spracklin.
Pour sa part, Randy Cousins, de BMO Marché des capitaux, indique que, si le volume des biens transportés a beaucoup diminué au quatrième trimestre, la chute du prix du pétrole a accru au même moment les marges bénéficiaires des transporteurs ferroviaires. Il souligne que le bénéfice d'exploitation de CSX a augmenté de 16 % au quatrième trimestre par rapport à la période correspondante en 2007, ce qu'il juge un bon résultat compte tenu de la récession.
Rick Paterson, d'UBS, et Randy Cousins recommandent le titre d'Union Pacific.
Pour sa part, M. Spracklin préfère le Canadien National (CN), la "société la mieux gérée de l'industrie", et CSX, qui serait sous-évaluée de 13 % par rapport à ses rivales.
jean-francois.cloutier@transcontinental.ca
