Bientôt un campus spécialisé

Publié le 25/05/2013 à 10:37, mis à jour le 28/10/2013 à 10:39

Bientôt un campus spécialisé

Publié le 25/05/2013 à 10:37, mis à jour le 28/10/2013 à 10:39

L'ingénieur Clément Fortin est pdg du Consortium de recherche et d'innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ). C'est sur lui que comptent Bombardier, Pratt & Whitney, Bell Helicopter, CAE, Héroux- Devtek, Rolls-Royce et d'autres pour faire avancer le dossier de la fabrication additive.

Ce consortium existe depuis 10 ans, mais en novembre, ses membres ont visionné une vidéo sur la fabrication additive qui a été le déclencheur. «Nous travaillons actuellement à mettre sur pied le Campus international de recherche et d'innovation en aérospatiale de Montréal (CIRIAM) dans ce but précis», précise M. Fortin.

Au lieu que chaque établissement (Polytechnique, universités McGill et Laval) se procure ses propres imprimantes, le CIRIAM achètera plusieurs machines pour les mettre en commun. Les entreprises aérospatiales du CIRIAM obtiendront des licences exclusives gratuites pour le monde entier sur les découvertes qui y seront faites, alors que les universités garderont les droits pour les autres secteurs que l'aérospatiale.

«Nous avons plusieurs fournisseurs qui possèdent déjà une imprimante 3D. Ce qui nous intéresse, ce n'est pas tant la machine que la façon optimale d'utiliser cette technologie», explique Mathieu Boisclair, chef de section, technologies stratégiques, aéronautique, chez Bombardier.

Une chaîne d'approvisionnement locale

Bombardier, Pratt et Bell veulent créer une chaîne d'approvisionnement locale de pièces fabriquées selon des procédés additifs. «Si vous voulez devenir un fournisseur de l'un de ces avionneurs, vous feriez bien de vous familiariser avec la fabrication additive», conseille M. Fortin.

«Nous voulons collaborer avec des manufacturiers locaux pour leur faire part de nos besoins et pour apprendre d'eux aussi afin que chacun sache à quoi il peut s'attendre de l'autre», ajoute Pierre Rioux, directeur, technologie et sciences du vol de Bell Helicopter Textron Canada.

«De plus, faire fabriquer ici est plus rapide qu'en Chine et profite à notre économie, ajoute M. Boisclair. Si Bombardier peut livrer ses appareils plus rapidement, c'est un avantage concurrentiel. Et si on peut livrer les pièces de rechange plus rapidement, on améliorera notre service à la clientèle.»

Et M. Fortin de préciser : «Ce n'est pas seulement l'industrie aéronautique qui pourra bénéficier de cette technologie, mais d'autres industries comme les transports terrestres, les véhicules et les équipements médicaux.»

Dans un premier temps, le CIRIAM travaillera à dresser l'inventaire des ressources disponibles : laboratoires, équipements, expertises, etc. «Nous réaliserons aussi des études sur ce qui se fait ailleurs dans le domaine de la fabrication additive et nous étudierons les modèles existants pour trouver celui qui nous convient le mieux, précise M. Fortin. En somme, il s'agit d'aller chercher les connaissances qui nous manquent.» Cette première phase, d'une durée d'un an, sera lancée ces jours-ci avec la signature d'une entente entre les principaux partenaires.

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