" L'année 2008 a été très bonne pour nous "

Publié le 25/04/2009 à 00:00

" L'année 2008 a été très bonne pour nous "

Publié le 25/04/2009 à 00:00

Tom Kloet, un Américain du Midwest, est pdg du Groupe TMX depuis juillet 2008. Il revient sur la dernière année et parle de la mutation du monde boursier canadien.

Journal Les Affaires Comment le plongeon des marchés s'est-il traduit pour vous ?

Tom Kloet Malgré la chute des marchés, l'année 2008 a été très bonne. L'acquisition de la Bourse de Montréal, que nous avons maintenant achevée, représente une étape majeure dans notre plan de développement. Nous avons vu l'an dernier une augmentation notable du nombre de transactions sur les produits dérivés d'actions, un pôle de croissance pour notre entreprise.

Nous avons aussi travaillé au développement du marché du gaz naturel dans le cadre du Natural Gas Exchange (NGE), dont nous sommes propriétaires, de façon à ac croître sa liquidité et à faciliter la vie aux négociateurs qui veulent échanger des contrats à terme sur cette ressource. Nos revenus ont progressé de 26 % et nos profi ts de 22 % grâce à la diversification de nos sources de revenu.

JLA Quand les marchés plongent, ce n'est donc pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour vous...

T.K. Effectivement, la tendance est en ce moment à la hausse en ce qui a trait au nombre d'actions échangées, dont nous tirons des revenus. Cela vient en partie de l'augmentation de l'activité des institutions, mais aussi de nouveaux clients sur le marché. Beaucoup d'entre eux sont des négociateurs algorithmiques, qui effectuent des transactions en fonction de paramètres mathématiques, à partir des États-Unis. Cela représente pour nous un nouveau groupe de participants dont la fréquence de transactions est élevée.

JLA Qui sont vos concurrents ?

T.K. En ce qui a trait aux appels publics à l'épargne, ce sont aujourd'hui le Nasdaq ou le New York Stock Exchange. Nous devons convaincre les grandes entreprises de la pertinence de s'inscrire en Bourse au Canada plutôt qu'aux États-Unis. En ce qui concerne les transactions, ce sont plutôt des systèmes de négociation parallèle, dont Alpha. On a beaucoup parlé d'Alpha dans les médias, mais ce n'est qu'un concurrent parmi d'autres.

JLA À ce propos, comment réagissez-vous à l'arrivée récente au Canada de plusieurs systèmes de négociation parallèle ? Y a-t-il de la place pour tous ces acteurs ?

T.K. Je laisserai le marché répondre à votre seconde question. Quant à Alpha, je dirais que son travail me fait penser à un effort de remutualisation du marché à l'avantage d'un petit groupe qui partagent les mêmes intérêts. J'ajouterais qu'un petit marché comme celui du Canada ne peut se permettre d'avoir une place boursière trop fragmentée. À terme, cela mènerait à une incapacité à connaître la meilleure offre pour vendre ou acheter un titre. Pour éviter ce problème, nous sommes d'ailleurs soumissionnaires pour exploiter un nouveau portail qui fournirait toutes les données du marché, y compris celles des systèmes parallèles.

JLA Ça bouge beaucoup dans les coulisses de la Bourse, mais pour le petit investisseur, quel est l'impact de ces transformations ?

T.K. L'impact principal est que l'investisseur a plus de chances que jamais que son ordre de transaction soit exécuté selon ses instructions. L'écart de prix (bid ask spread) a été réduit et devrait l'être encore dans les prochaines années.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.