Mensonges syndicaux sur C-377

Publié le 12/12/2012 à 09:07, mis à jour le 12/12/2012 à 09:24

Mensonges syndicaux sur C-377

Publié le 12/12/2012 à 09:07, mis à jour le 12/12/2012 à 09:24

Blogue - La campagne de désinformation des riches syndicats contre le projet de loi C-377 s’emballe. Mes deux blogues précédents (ici et ici) expliquent l’objectif du projet de loi et répondent aux objections des grands syndicats. En gros, le projet de loi forcerait les syndicats à divulguer publiquement leurs états financiers.

 

L’acharnement des riches centrales syndicales à protéger leur carré de sable des regards indiscrets peut se comprendre, mais les chefs syndicaux en sont rendus à mentir pour maintenir l’opacité de leurs organisations secrètes.

 

D’abord, ils affirment que les lois exigent déjà la divulgation publique de leurs états financiers. C’est faux. Aucune des 14 juridictions canadiennes en matière fiscale ne prévoit une telle obligation. Aucune de ces juridictions ne donne le droit aux employés qui paient des cotisations syndicales forcées d’obtenir cette information. Huit des ces 14 juridictions donnent un droit restreint mais seulement aux membres du syndicat. De plus, la jurisprudence montre une abondance de causes où les syndicats se moquent des droits (déjà limités) des membres d’un syndicat à savoir ce qui se passe au sein de leur organisation syndicale, jusqu’à ce que les tribunaux administratifs finissent par les forcer à rencontrer leurs obligations de divulgation.

 

L’autre mensonge, c’est que C-377 violerait le droit à la vie privée. Ceux qui avancent ces affirmations n’ont déposé aucune preuve de leurs dires et n’ont jamais mentionné quelles dispositions spécifiques des lois sur la protection des renseignements personnels seraient supposément violées. Comme l’explique John Mortimer d’Info-Travail, ils ont surtout omis de dire que ces lois prévoient d’habitude que les droits à la confidentialité des renseignements personnels n’empêchent pas des lois comme C-377 d’exiger la collecte, l’utilisation et la divulgation de renseignements.

 

Comme le conclut M. Mortimer dans son article du National Post, au lieu de mentir à la population, les syndicats devraient entamer un dialogue franc et véridique s’ils veulent ralentir le déclin de leur pertinence et de leur crédibilité dans notre société.

 

À propos de ce blogue. Adrien Pouliot, un avocat de formation, est un homme d’affaires qui a œuvré en communications d’abord à CFCF Inc. où il en est devenu le président puis comme propriétaire et président d’Entourage solutions technologiques. Il est actuellement président de Capital Draco Inc., un fonds d’investissement privé. M. Pouliot a siégé sur de nombreux conseils d’administration d’entreprises publiques et privées et d’organismes en santé et en éducation. Il a présidé le conseil de l’Institut économique de Montréal et de la Ligue des contribuables et il a été, en 2011, vice-président de la Commission politique de l’ADQ.

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