Rogers Communications a l'intention de défendre en cour ses publicités qui allèguent que son service internet est le plus rapide du Canada atlantique.

Le fournisseur régional de services de télécommunications Bell Aliant a déposé, lundi, une poursuite en Cour du banc de la reine à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, pour que Rogers cesse d'affirmer que son service internet est "le plus rapide et le plus fiable".

La porte-parole de Rogers, Odette Coleman, a souligné mardi que ses publicités étaient basées sur des évaluations rigoureuses et indépendantes menées dans l'est du pays.

Mme Coleman a ajouté que ces évaluations démontraient que les consommateurs de Rogers bénéficiaient d'un service internet haute vitesse des plus rapides et des plus fiables.

Bell Aliant, dont le siège se trouve à Halifax, juge fausses et trompeuses les publicités de Rogers et avance que son propre service offre une vitesse supérieure.

Aucune des deux allégations n'a été prouvée en cour.

Bell Aliant avait annoncé son intention d'élargir cette année son réseau à très large bande afin d'amener la technologie à fibres optiques chez un plus grand nombre de ses clients résidentiels.

L'entreprise s'attend à ce que cette technologie _ qui fournit un service des plus rapides qui soit pour Internet et la télévision en haute définition _ rejoigne plus de 140 000 foyers néo-brunswickois d'ici la fin de l'année.

Bell Aliant a demandé au tribunal une injonction immédiate pour faire cesser les affirmations de Rogers.

A la fin de l'année dernière, Rogers avait été obligé de retirer des publicités qui affirmaient que l'entreprise avait le réseau sans fil le plus fiable au pays. Cette fois, c'était l'entreprise de Vancouver et deuxième fournisseur de services téléphoniques, Telus, qui poursuivait Rogers.

Telus avait fait valoir, avec succès, devant une cour de la Colombie-Britannique, que la supériorité ne pouvait pas être soutenue puisque qu'un nouveau réseau sans fil avait été lancé par Telus et BCE en novembre. BCE est établie à Montréal et est actionnaire majoritaire de Bell Aliant.

Les parts de Bell Alliant ont pris mardi 25 cents à la Bourse de Toronto, où elles ont clôturé à 25,70 $, tandis que les actions de Rogers ont cédé 38 cents à 34,52 $.