Les analystes ne partageaient pas cet optimisme. "Le déclin dramatique de BlackBerry arrive au moment où d'autres fabricants de téléphones empiètent sur son terrain traditionnel B2B", ont noté les analystes de Brand Finance, une société spécialisée dans l'évaluation des marques.
"Récemment, BlackBerry n'a pas réussi à conquérir le coeur des consommateurs à l'échelle planétaire comme l'a fait Apple", ont-il ajouté. Et sa tablette Playbook "a connu un démarrage difficile en avril dernier et a déçu les investisseurs, ne parvenant pas à atteindre les objectifs initiaux".
"Même si la direction reste optimiste concernant les perspectives de (la tablette) Playbook et les nouveaux téléphones BlackBerry 7, nous restons plus prudents. Nous pensons que RIM sous-estime la concurrence sur le marché des téléphones multifonctions", a commenté Michael Walkley, analyste de Canaccord Genuity.
Le fabricant a lancé en août, à la fin du trimestre, la génération 7 de son téléphone, et a assuré avoir constaté de fortes ventes pour ces produits.
"Malgré l'optimisme affiché, nous restons sceptiques et rappelons aux investisseurs l'échec de la direction à prévoir le mauvais accueil des récents lancements de produits", ont estimé les analystes de Bank of America Merrill Lynch.
Selon eux, le BlackBerry 7 "ne résout pas les faiblesses (de RIM): mauvais chargement (des pages web) et un choix d'applications limité".