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CGI demande aux investisseurs d’être patients, après avoir présenté une perte au quatrième trimestre en raison des coûts d’acquisition de Logica. Il faudra attendre au moins 12 mois avant de voir les fruits de cette transaction, a prévenu Michael Roach, le pdg, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes, mercredi.
Le fournisseur de services informatiques a enregistré une perte de 167,97 M$ au quatrième trimestre, comparativement à un bénéfice net de 69,5 M$ l’an dernier. L’entreprise a inscrit des coûts de 248,3 M$ en raison de l’acquisition de Logica, une société britannique achetée pour 2,7 G$.
Durant la conférence, CGI a fourni davantage de détails sur sa stratégie. La société a constaté que certains contrats de Logica ne procuraient pas une marge suffisante. Elle entend renégocier ces ententes pour qu’elles s’harmonisent aux critères de rentabilité de l’entreprise. Elle rencontre aussi les plus importants clients de Logica et fait des démarches pour mesurer la satisfaction de la clientèle.
CGI attribue les difficultés de Logica à trois facteurs : une économie morose en Europe, des dépenses liées aux normes du travail dans ces pays et des provisions pour pertes liées à l’exécution d’un projet.
Malgré tout, CGI garde le cap sur son objectif : l’acquisition de Logica fera croître le bénéfice par action de 25% à 30% en 2013. L’entreprise a réitéré cet objectif à plus d’une reprise tandis que presque la totalité des questions des analystes portait sur Logica.
M. Roach a fait un parallèle entre l’acquisition d’AMS, qui œuvre dans l’informatique en nuage, et Logica. Les revenus récurrents de l’entreprise n’étaient que de 5%. Six ans plus tard, ils atteignent 50%. « Ça prend du temps à transformer, admet-il. Mais, nous l’avons déjà fait auparavant, et nous sommes concentrés là-dessus pour la suite des choses. »
États-Unis
La société a profité de la conférence pour présenter ses résultats aux États-Unis, qui sont plus favorables. « Au cours du quatrième trimestre, la croissance organique est de 15%, déclare M. Roach. Les marges ont doublé pour atteindre 12%. »
En réponse à la question d’un analyste, M. Roach ne s’inquiète pas de l’impact du précipice fiscal sur ses contrats publics aux États-Unis. « Nos contrats sont solides, répond-il. Ils sont signés sur un horizon de 5, 6 et 7 ans. »
