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Les consommateurs de services sans-fil ne sont pas aussi désavantagés que certains l’affirment, selon une note publiée par l’Institut économique de Montréal (IEDM). Les télécoms ne seraient pas les cancres qu’on décrit, mais se situerait dans la moyenne, ni plus ni moins.
En citant le dernier rapport de l’OCDE, M. Yves Rabeau, professeur de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, affirme que les prix sont moins élevés qu’aux États-Unis, mais plus élevé que la moyenne observée dans les pays membres de l’organisation internationale.
« Pour évaluer correctement l'industrie du sans-fil, il y a énormément de variables à prendre en compte afin de dégager une ligne directrice. Il faut surtout prendre garde à la tentation d'utiliser un seul chiffre et de le généraliser. Lorsque l'on regarde le portrait d'ensemble, le Canada se situe tout à fait dans la norme des pays développés en ce qui a trait aux prix, aux technologies disponibles et à la vitesse des réseaux », commente M. Rabeau.
M. Rabeau cite également un rapport de Wall Communications, une firme qui, à la demande du CRTC, effectue une mise à jour des prix dans quelques grandes villes internationales. Le rapport en arrive à la conclusion que les prix de la téléphonie et de l’Internet filaire sont comparables au Canada à ceux demandés dans les villes américaines étudiées (Boston, Kansas City et Seattle). Les prix sont cependant plus élevés que dans la moyenne des autres villes (Londres, Sydney, Paris et Tokyo).
M. Rabeau en vient aussi à la conclusion que la technologie offerte n’est pas en retard au Canada. Les Canadiens sont ceux qui téléchargent et envoient le plus de données, après les Sud coréens et les Français.
Le taux de pénétration des services sans fil à haut débit se situe à 39,7 %, toujours au Canada, qui se retrouve au 24e rang sur les 34 pays membres de l’OCDE.
« La grande majorité des consommateurs canadiens ont accès aux services, produits et technologies sans fil les plus avancées, écrit M. Rabeau. Nous sommes donc loin de l’image propagée par certains analystes d’un Canada à la traîne du reste du monde en matière d’accès Internet et de sans-fil. »
