Les "Flippés" d'internet, comme les appelle Havas Média, internautes avertis (entre 35 et 59 ans), actifs ou jeunes retraités, diplômés et aisés, se méfient du réseau et de ses risques (réputation, piratages, infection, etc).
Ils craignent une intrusion dans leur ordinateur ou une manipulation, pour eux ou pour leurs proches, au point que développeurs et assureurs rivalisent d'inventivité pour apaiser leurs angoisses.
Ces internautes, jaloux de leur intimité, limitent généralement à moins d'une heure la connexion quotidienne, ne donnent pas d'informations personnelles, n'expriment aucun sentiment ou opinion sur le web, et ne comprennent pas les réseaux sociaux et "ceux qui s'y exposent", explique Dominique Delport, PDG de Havas Média.
Christine Balagué, titulaire de la Chaire Réseaux sociaux à l'Institut Mines-Telecom, relève pour sa part un "paradoxe". "Les gens ne veulent pas que Facebook utilise leurs données personnelles et ils n'arrêtent pas d'en mettre", explique-t-elle à l'AFP.
Pour Philipe Torres, le directeur du département conseil et stratégie numérique de l'Atelier BNP, filiale de BNP-Paribas, "il n'y a aucune raison de faire confiance aux réseaux sociaux".