Lassonde mis au tapis par les réseaux sociaux

Publié le 09/04/2012 à 14:57, mis à jour le 09/04/2012 à 15:28

Lassonde mis au tapis par les réseaux sociaux

Publié le 09/04/2012 à 14:57, mis à jour le 09/04/2012 à 15:28

Par La Presse Canadienne

Le fabricant de jus Industries Lassonde a reconnu, lundi, que la grogne dans les médias sociaux l'avait incité à rembourser les frais juridiques d'une petite entreprise dans une affaire de propriété de marque de commerce.

Le chef de l'exploitation, Jean Gattuso, a admis que l'entreprise québécoise a un travail à faire pour retrouver la confiance des consommateurs. Il s'est dit "désolé que ce soit rendu jusque-là", ajoutant que le groupe était "aux débuts de la compréhension des médias sociaux".

Lassonde (TSX:LAS.A) avait poursuivi Deborah Kudzman pour avoir utilisé le mot "Oasis" pour vendre des savons à base d'huile d'olive ("Olivia's Oasis"). Un tribunal de première instance avait donné raison à Mme Kudzman et ordonné même au fabricant de jus de rembourser les frais juridiques de la défenderesse s'élevant à plusieurs dizaine de milliers de dollars. Toutefois, la Cour d'appel a jugé plus tard que Lassonde n'avait pas à compenser Mme Kudzman.

Cette bataille judiciaire a fait l'objet d'un reportage publié dans le quotidien La Presse, samedi, et les effets ne se sont pas fait attendre. Les internautes ont inondé la page Facebook de la marque Oasis de messages désapprobateurs.

Un message mis sur le site samedi et indiquant que Lassonde "compte compenser adéquatement Mme Kudzman pour ses frais juridiques" a suscité la mention "aime" de 231 internautes, en plus de 328 commentaires.

M. Gattuso a dit que l'entreprise était "désolée de la situation", que "sans doute il y a à revoir dans l'ensemble ce qui s'est passé".

"Les réseaux sociaux, ce sont les consommateurs. On a réagi aux consommateurs, il est important de les écouter", a-t-il énoncé.

"D'un point de vue légal, trois juges de la Cour d'appel ont dit qu'il n'y avait pas eu d'abus. Indépendamment de cela, on a écouté (les gens)", a ajouté le chef de l'exploitation.

Il a réitéré que "l'intention n'avait jamais été de nuire à une autre entreprise québécoise, mais bien de protéger notre marque".

M. Gattuso a soutenu qu'il y avait eu des tentatives de règlement à plusieurs reprises. Les médias sociaux ont "ouvert la porte à la négociation après plusieurs années de tentative", a-t-il fait valoir.

"C'est monnaie courante de vouloir protéger ses marques. Mais à travers les négociations qui ont eu lieu, l'aspect humain a été mis un peu de côté", a avancé le chef de l'exploitation.

Il a dit trouver "dommage qu'on n'ait pas réussi à régler le dossier avant", le litige remontant à 2005.

"On a un travail à faire pour retrouver une confiance des consommateurs (...) Ce serait dommage que les gens nous laissent pour des entreprises américaines", a-t-il affirmé. "Nous sommes aux débuts de la compréhension des médias sociaux. Oui, il y a une leçon à tirer de cela."

Tard samedi, l'entreprise faisait son mea culpa. "Lassonde compensera Mme Kudzman pour ses frais juridiques.

"C'est avec diligence, respect et dignité que Lassonde compte compenser adéquatement Mme Kudzman pour ses frais juridiques engagés jusqu'à maintenant. Notre intention n'a jamais été de nuire à une autre entreprise québécoise", pouvait-on lire sur la page Facebook des jus Oasis.

Peu avant, Lassonde avait signifié, toujours sur la page Facebook d'Oasis, son "intention d'entreprendre des démarches auprès de Mme Kudzman pour en arriver à une solution". Ce message n'avait pas éteint l'ire des détracteurs. Près de 400 messages ont déferlé sur la page, la plupart dénigrant l'entreprise.

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