Heureusement pour Apple, son image de marque et sa présence sont suffisantes au Japon pour que son nouveau bébé soit promis à un bel avenir, malgré ce souci de compatibilité. De nombreux clients sont attendus le 21 septembre, jour de la sortie simultanée du produit au Japon et dans sept autres pays asiatiques, européens et américains plus Hong Kong.
Quelque 28,7% des téléphones intelligents vendus au Japon sont de marque Apple qui est en tête dans l'archipel devant Samsung, à l'inverse du reste du marché mondial où le géant sud-coréen devance son concurrent américain.
«Le grand ajout du nouvel iPhone est certes la LTE, mais il y a aussi de nombreuses petites améliorations, du côté de l'application de visioconférence, du système de cartographie et de l'assistant à commande vocale, entre autres», souligne Koki Shiraishi, de la maison de courtage Daiwa Securities.
Ces retouches pourraient aider Apple sur un marché japonais en plein essor, où seuls 22,5% des téléphones portables en circulation sont des téléphones inteligents, d'après une étude de l'institut de recherche MM au mois de mars.
Le succès prévisible de l'iPhone 5 pourrait même entraîner des ruptures de stock, prévient Michito Kimura, analyste du marché chez IDC Japan.
«Une pénurie d'approvisionnement en composants essentiels, comme les semi-conducteurs, pourrait stopper les livraisons de téléphones haut de gamme», comme l'iPhone 5, précise-t-il.
Mais au-delà de ce succès attendu, largement basé sur ses triomphes précédents, Apple pourrait avoir à surprendre davantage la prochaine fois.
«L'iPhone a redéfini la catégorie des téléphones intelligents en 2007. Apple ne peut toutefois s'en remettre à ce passé pour garantir la suite ni compter sur des procès pour garder ses concurrents à distance», estime Adam Leach d'Ovum.
Apple mène une guerre judiciaire à Samsung dans de nombreux pays, accusant des appareils de la série Galaxy d'avoir plagié son iPhone.
«Sans l'innovation perpétuelle à laquelle nous a habitué Apple, l'entreprise risque de perdre de son pouvoir d'attraction vis-à-vis des consommateurs», avertit l'analyste.