Hillary Clinton en fait une affaire d'État. Photo : Bloomberg.

La secrétaire d’État Hillary Clinton a pris en main le dossier BlackBerry. Elle a annoncé qu’elle avait envoyé des experts américains discuter sécurité avec leurs homologues émirati, afin de résoudre le conflit international déclenché par l’appareil de Research in Motion (RIM).

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«Nous sommes conscients que se posent des questions légitimes de sécurité. C’est pourquoi nous avons décidé de nous concerter et d'analyser ensemble l'éventail des intérêts et des aspects du dossier», a déclaré Mme Clinton, en précisant qu’il existe «un droit légitime à un accès et à une utilisation sans entraves du BlackBerry».

Peu de temps après la déclaration de Mme Clinton, Peter van Loan, le ministre canadien du Commerce international, a indiqué qu'Ottawa avait entrepris le même type de démarche: des experts canadiens sont, eux aussi, en discussion avec les autorités des Émirats et de l'Arabie saoudite. «Nous apportons tout notre soutien à RIM et son BlackBerry», a-t-il dit.

Les Emirats arabes unis, grand centre d'affaires du Golfe, ont décidé dimanche de suspendre à partir du 11 octobre les principaux services du BlackBerry, car celui-ci soulèverait des «problèmes de sécurité nationale».

L'Arabie saoudite leur a emboîté le pas, en exigeant de pouvoir surveiller les cellulaires intelligents du fabricant canadien, et ce dès demain. Ont suivi l’Inde ainsi que le Liban.

De son côté, la direction de RIM a reconnu hier être en discussions intenses avec les autorités des Émirats et de l’Arabie saoudite pour tenter de trouver une solution. Elle a toutefois prévenu qu’il n’était pas question de nuire aux utilisateurs, pour qui le fait que leurs communications soient cryptées est l’avantage principal du BlackBerry.