«Quand un succès comme Assassin’s Creed est fait chez Ubisoft au Québec, on a les emplois et la créativité au Québec, mais les retombées économiques, qui se calculent en centaines de millions de dollars le jour même du lancement, elles ne sont pas rapportées au Québec.»
Pour les cinq jeux qui seront lancés ces prochaines semaines, à partir de ce mardi, (Lights, Camera, Party!, Cosmo Camp, Rock, Paper, Sumo, Nun Attack et Space Shooter Blitz), Frima a investi 3,5 M$ en propriété intellectuelle. Un record pour l’entreprise, mais pas une dépense folle non plus.
«Comme personne n’a encore trouvé le code du plaisir, parce que le plaisir c’est subjectif, on fait toujours attention à nos investissements. On est peut-être conservateurs, mais on ne ferait rien qui risquerait de mettre en péril les emplois et les talents d’ici. Des entreprises ont de sérieuses lacunes financières parce qu’elles ont investi 20 ou 30 M$ dans un seul produit. On ne prendrait pas ce risque.»
L’idée de lancer cinq jeux en cinq semaines sur diverses plates-formes ( Facebook, Play Station, Androïd, IPhone et IPad) vise à attirer l’attention dans une industrie où la concurrence est vive.
«Nous sommes allés à New York ces derniers jours et là-bas, si on annonce qu’on lance un jeu, ce n’est pas une nouvelle, il s’en lance 28 par jour! Mais en proposant un «Frimarathon», beaucoup de journalistes de la presse spécialisée ont voulu couvrir l’histoire, d’autant que nous nous intéressons à toutes sortes de publics», explique M. Couture.
Si un des jeux connaît un grand succès, Frima entend le décliner sur tous les supports possibles; cinéma, pantoufles et peluches compris.
Frima Studio emploie actuellement 350 personnes à Québec et produit une centaine de jeux vidéos par année. Depuis 18 mois, l’entreprise en pleine croissance n’avait pas lancé de marque originale et avait surtout travaillé en service.
«On ne laissera plus jamais passer autant de temps sans lancer nos propres produits», lance Steve Couture avec détermination.