Rappelons que, des trois grandes entreprises de télécommunication, Telus est la seule qui ne possède pas de chaînes télévisées. Si la transaction est approuvée, BCE possèderait CTV, TSN et RDS. Rogers a City TV. Aussi, il y a Vidéotron, qui peut compter sur les chaînes TVA, LCN et Argent.
Cette concentration pourrait également désavantager les nouveaux joueurs dans l’industrie de la téléphonie que sont Globalive et Public Mobile.
Il y a quelques semaines, Cogeco avait demandé des garanties pour éviter «l'abus de la position dominante dont jouirait le nouveau conglomérat» dans un mémoire déposé au CRTC. Cogeco a également demandé d’interdire la distribution de contenu exclusif entre les deux entités.
Groupe TVA
Dans le dossier jugé aujourd’hui, BCE joignait sa voix à Telus pour s’opposer à Quebecor. Les deux concurrents ont eu gain de cause. «C’est une décision positive, affirme Mme Mainville-Neeson. Le fait de ne pas avoir accès au contenu de TVA représentait un frein à la concurrence. »
Telus a déjà tenté à plus d’une reprise de trouver une entente avec Quebecor pour distribuer le contenu des émissions de TVA sur Optik TV, le fournisseur de vidéo sur demande de Telus. «C’est inadmissible, d’autant plus que les émissions de TVA sont subventionnées par le Fonds canadien de la télévision, auquel nous contribuons», dénonce-t-elle.
D’ici 30 jours, TVA, Telus et Bell devront s’entendre sur les conditions de partage du contenu de la chaîne québécoise. Mme Mainville-Neeson a refusé d’évaluer le montant que pourraient lui coûter les droits de distribution des émissions de TVA.
BCE n’a pas répondu à notre appel. Le porte-parole de Quebecor Serge Sasseville a répondu qu’il était trop tôt pour commenter la décision actuellement.