Dès l'ouverture du CES, Shawn Dubravac, un analyste de l'association organisatrice CEA, évoquait l'entrée dans "l'ère de l'après-smartphone", soulignant que 65% du temps passé sur les téléphones mobiles n'était plus consacré à téléphoner, et relevant l'essor parallèle des applications pour mobiles, des petits logiciels téléchargeables présents en force au CES.
Que ce soit pour l'électroménager, pour la voiture, ou pour des appareils orientés vers la santé et mesurant le poids, la tension artérielle ou la glycémie, un grand nombre d'articles présentés au CES vont avec leur application spécifique, permettant d'accéder et d'exploiter les données collectées et stockées sur internet ("dans les nuages"). Beaucoup d'exposants ne sont même venus que pour montrer une de ces applications.
Les propriétaires des deux grands systèmes d'exploitation mobiles, Apple et Google (Android), ont compris depuis longtemps l'importance de créer un "écosystème" d'applications nombreuses et de qualité pour fidéliser leurs clients.
Mais désormais d'autres secteurs s'en inspirent. Les constructeurs automobiles Ford et General Motors ont ainsi annoncé cette semaine le lancement de programmes visant à aider les développeurs à concevoir des applications qui soient compatibles avec leurs véhicules.
«Avant, le divertissement dans la voiture, c'était juste une radio. Aujourd'hui c'est un système partagé entre internet, le smartphone et la voiture» et il y a «beaucoup de création de valeur après la vente des équipements», souligne Thomas Sonnenrein, directeur marketing de l'équipementier automobile allemand Bosch. «Si on veut contrôler ça, il faut des applications».