L'iPad mini, qui sortait vendredi dans 34 pays, constitue pour beaucoup d'analystes une réaction défensive d'Apple face à la concurrence.
Plus petite et moins onéreuse que l'iPad traditionnel, la nouvelle tablette reste un peu plus grande et plus chère que le Kindle Fire d'Amazon ou la Nexus 7 de Google.
« La fidélité aux produits Apple est parfois comparée à une véritable religion », ce qui assure à la marque une base confortable, a souligné un expert du cabinet de recherche Gartner. « Mais je ne pense pas qu'Apple sera tellement dominant sur le marché des (petites) tablettes de 7 pouces (17,5 centimètres) car il a laissé le Kindle Fire et la Nexus y mettre pied à un prix nettement plus bas », a-t-il ajouté.
Shaw Wu, analyste chez Sterne Agee, juge néanmoins que l'iPad mini saura se faire une place, rappelant que pour les baladeurs iPod mini et iPod nano aussi, « on disait qu'ils étaient trop chers, mais ils se sont très bien vendus ».
La banque RBC estime que 6 millions d'iPad mini pourraient être écoulés d'ici fin décembre, mais certains analystes craignent qu'il ne cannibalise les ventes de l'iPad traditionnel, déjà jugées décevantes au troisième trimestre: seulement 14 millions d'unités, contre 17 sur les trois mois précédents.
Apple lui-même a reconnu que certains acheteurs avaient dû différer leurs achats à cause des rumeurs de lancement de l'iPad mini, qui circulaient des semaines avant son lancement officiel.