Son immédiateté permet d'évaluer les audiences télévisées et de fournir un retour instantané pendant des émissions en direct, voire de voter pour les concurrents de télécrochets comme «American Idol».
Plus le réseau grossit, plus il peut être utilisé pour analyser des tendances, des humeurs, et d'autres données sociétales.
Les chercheurs aiment Twitter car tous les tweets sont accessibles, et que le réseau fournit des moyen faciles de télécharger les données, note Alan Mislove, de l'université Northeastern, qui a travaillé sur une étude sur «le pouls de la nation» publiée en 2010.
«On peut obtenir un large échantillon de données qui couvrent un pays entier ou plusieurs pays, rechercher des impressions, des tendances», explique-t-il. «Ce type de données est utilisée par des chercheurs en psychologie, en sociologie, en science politique, en géographie».
Des scientifiques ont utilisé Twitter comme "baromètre du bonheur", d'autres y ont recherché des changements d'humeur sur une journée ou une saison.
Les adolescents américains aiment Twitter eux aussi: 26% d'entre eux le déclaraient leur réseau social préféré dans une étude récente de la banque Piper Jaffray.
Une autre étude du centre de recherche Pew, publiée plus tôt cette année, montrait que Facebook restait en tête, utilisé par 90% des adolescents, mais que Twitter avait doublé sa popularité parmi eux.
«Twitter répond à un besoin de simplicité», estime Amanda Lenhart, une chercheuse du Pew. «Ce sont 140 caractères et c'est en quelque sorte libératoire. On n'a pas besoin d'écrire beaucoup.»
Pour Mme Lenhart, les adolescents voient Twitter comme un service demandant moins d'entretien qu'une page Facebook, car les tweets représentent un flux et «on a l'impression qu'ils disparaissent». Ils craignent donc moins d'y être surveillés. Beaucoup de jeunes sont sur Twitter«pour échapper à leurs parents sur Facebook», juge aussi Mme Tufecki.