Mark Zuckerberg rencontre des membres du Congrès ce lundi 9 avril. (Getty)
Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, doit impérativement venir s'expliquer devant le Parlement européen sur le scandale provoqué par l'utilisation illégale de données personnelles de millions d'utilisateurs, a averti lundi le président de son principal groupe, le Parti Populaire européen.
«Le refus de M. Zuckerberg de se présenter devant le Parlement européen est un manque de respect inacceptable», a dit Manfred Weber, dans un entretien à l'AFP.
Mark Zuckerberg a été invité par le président du Parlement européen, Antonio Tajani, à venir expliquer devant les représentants des 500 millions de ressortissants de l'UE comment leurs données personnelles ont pu être recueillies et exploitées en violation des droits à la confidentialité.
Les autorités chargées de la protection des données dans l'Union européenne se sont saisies de l'affaire Cambridge Analytica, entreprise liée à la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016, accusée d'avoir recueilli sans leur consentement les informations personnelles de millions d'usagers de Facebook.
«M. Zuckerberg ne doit pas sous-estimer la capacité du Parlement européen de décider des actions contre Facebook et contre lui en tant que patron de Facebook», a averti M. Weber. «Nous avons en Europe une protection des données personnelles, et la possibilité de créer de gros problèmes à Facebook», a-t-il ajouté.
«Il nous doit le respect. Il doit venir s'expliquer devant le Parlement européen comme il va le faire devant le congrès des États-Unis», a insisté M. Weber.
Facebook a confirmé la semaine dernière à la Commission européenne que les données personnelles de jusqu'à 2,7 millions de personnes résidant dans l'UE pourraient avoir été transmises à Cambridge Analytica de manière inappropriée.
Le plus gros réseau social du monde estime à 87 millions le nombre d'utilisateurs dont les données personnelles sont arrivées entre les mains de l'entreprise d'analyse de données qui a travaillé ensuite pour la campagne du candidat républicain Donald Trump à la présidentielle américaine de 2016.
Mark Zuckerberg va dire au Congrès lors d'auditions mardi et mercredi qu'il a fait une «erreur» personnelle en ne faisant pas assez pour lutter contre les mauvais usages du réseau.